Les yakuza en déclin : ses effectifs passent sous le seuil des 20 000 membres pour la première fois

Société

Le nombre de membres réguliers appartenant à des syndicats du crime au Japon, répertoriés pour la fin de l’année 2016, est désormais de 18 100 personnes, soit 10 % de moins par rapport à l’année précédente, a annoncé le 16 mars l’Agence nationale de la police. Ce nombre passe en dessous des 20 000, une première depuis 1958, date du début des statistiques sur le sujet. Pour la première fois également, si l’on inclut les membres associés, leur nombre a baissé de 17 %, soit 39 100 effectifs, passant sous le seuil des 40 000.

Leur chiffre n’a cessé de diminuer depuis le pic de 1963, où leur total s’élevait alors à 180 000 effectifs. Outre la mise en place en 2007 de consignes urgentes par le gouvernement envers les entreprises afin de couper tous liens avec le crime organisé, un arrêté interdisant les contributions financières en leur faveur avait également été appliqué au niveau national en 2011. Selon l’Agence nationale de la police, ces mesures ont montré leur efficacité et ont permis de réduire considérablement les ressources budgétaires des syndicats du crime.

Plus précisément, le nombre de membres du clan du Yamaguchi-gumi, le plus influent du Japon, a diminué de 16 %, comptant actuellement 11 800 personnes (dont 5 200 membres réguliers).

Environ 20 000 personnes ont été arrêtées au total pour l’année 2016, dont le quart pour affaires de drogue. « Le marché de la drogue est très rentable. Les petits clans de yakuza qui ont du mal à joindre les deux bouts s’y raccrochent et s’associent entre eux pour en générer plus de bénéfices », s’est exprimé le chef de l’Agence nationale de la police.

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