Des étrangers à l’origine de vandalisme au Japon ?

Société

Des graffitis ont été découverts sur les fameux arbres givrés des monts Hakkôda, dans le nord du Japon (préfecture d’Aomori), parties intégrantes du célèbre parc national de Towada Hachimantai. L’information a été relayée le 17 janvier par la compagnie de téléphérique Hakkôda Ropeway et d’autres sources.

« Bon anniversaire », inscrits en chinois et en anglais. Graffitis découverts au parc national Towada Hachimantai, préfecture d’Aomori. (Photo du 17 janvier, avec l’aimable autorisation du Hakkôda Ropeway)

C’est proche de la station de téléphérique au sommet du mont, le dimanche 14 janvier, que des skieurs auraient aperçu un homme et une femme en plein acte de vandalisme, inscrivant à l’aide d’un spray rose fluorescent « bon anniversaire » en anglais et en chinois sur les arbres et le sol environnant. Selon les témoins, les deux personnes parlaient anglais, chinois et japonais et auraient ignoré leurs avertissements.

Les inscriptions ont pu par la suite être effacées.

Les actes de vandalisme tels que les graffitis sont plutôt rares au Japon. Pourtant, d’autres incidents du même genre ont lieu depuis quelques années. Tout dernièrement, le 15 janvier, des wagons de la ligne de métro Hibiya à Tokyo avait été taggués. En mai 2017, le mot « GEISHA » avait été peint sur des wagons dans la préfecture de Shiga ainsi que dans la ville de Kobe.

En septembre et octobre 2011, un même groupe d’individus avait taggué des wagons sur huit lignes de trains à travers tout le pays. En 2008, une personne d’origine hongroise et une autre slovaquienne s’étaient fait arrêter après avoir tracé des graffitis sur des wagons de six municipalités différentes.

Nombre de ces exactions sont filmées puis mises à dessein sur les réseaux sociaux (YouTube etc.) afin de « promouvoir » leurs réalisations. Selon le professeur Kobayashi Shigeo de la Tokyo Metropolitan University, il est à craindre que ces actes proviennent de groupes d’étrangers venus séjourner une dizaine de jours au Japon dans le seul but d’exprimer leur « art » du graffiti, pour retourner ensuite dans leur pays.

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