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La popularité du vin japonais stimule la production de raisins dans l’Archipel

Économie

Depuis quelques années, les vins japonais ont le vent en poupe, et ils doivent être produits exclusivement avec des cépages cultivés dans l’Archipel, ce qui dynamise la production de raisins pour la viticulture.

C’est en 1972 que le vin a rencontré son premier vrai succès au Japon, et 7 périodes de « boom » se sont succédé depuis, dont la dernière a commencé en 2012. À travers cette actuelle vague de popularité, le vin japonais se taille une réputation de plus en plus solide.

Ne peut être appelé « vin japonais » qu’un vin dont 100% des cépages ont été produits et fermentés au Japon. Il ne faut donc pas confondre un « vin japonais » et un « vin domestique » qui a été fermenté au Japon mais dont les raisins ont été importés. De bonne qualité et au bouquet délicat, les vins japonais ont des arguments de vente de poids.

Selon l’Agence nationale des impôts, au cours de l’exercice fiscal 2016, ce sont 15 849 kilolitres de vin japonais qui ont été expédiés sur le marché, soit une hausse de 5,2 % en glissement annuel. Si le chiffre peut paraître peu élevé par rapport à la consommation totale de vin au Japon, tout porte à croire qu’il ne va cesser d’augmenter.

L'une des premières étapes a été franchie en 2013, quand un vin blanc de la préfecture de Yamanashi, Grace Gris de Koshu 2012, a remporté une médaille d'or aux Decanter Asia Wine Awards organisés par le magazine britannique Decanter. Les vins japonais se sont fait une réputation, et une bonne, comme en témoignent les nombreux autres prix internationaux qu'ils ont remportés ces dernières années ; une estime qui se reflète dans les exportations robustes de vins japonais : elles ont grimpé de 26 % au cours de l'exercice 2016.

Le récent boom du vin s'est accompagné d'une tendance à la hausse de la quantité de raisins de cuve produits dans l’Archipel. Selon une étude menée par le ministère de l'Agriculture, des Forêts et de la Pêche, 17 280 tonnes de raisins de cuve avaient été produites en 2015, soit le chiffre le plus élevé depuis 2003, date des premières statistiques dans ce domaine.

Néanmoins, un problème latent se cache derrière cet engouement : les viticulteurs prenant de l’âge, la relève s’annonce difficile, et produire plus de raisins ne sera donc pas chose aisée. Cette situation a mené certains grands producteurs à se rendre à Yamanashi, Hokkaidô et dans d'autres préfectures à la recherche de terres agricoles abandonnées afin de cultiver leurs propres raisins et dynamiser ainsi la production de vin.

Voir également notre article lié : Le Big data au service du vin japonais.

(Photo de titre : PIXTA)

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