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Seulement la moitié des écoles et collèges publics sont équipés de climatiseurs au Japon

Société

En 2017, seule la moitié des écoles et collèges publics sont munis de climatiseurs. Même si ces établissements sont en vacances d’été de la mi-juillet à la fin août, les grandes chaleurs ont débuté dès le début du mois de juillet et selon les prévisions, pourront très bien se poursuivre jusqu’en septembre.

D’après l’enquête menée par le ministère de l’Éducation, de la Culture, des Sports, des Sciences et de la Technologie sur la situation relative à l’installation d’équipements de climatisation dans les écoles et collèges publics de l’ensemble du territoire japonais, 193 003 des 388 776 salles de classe ordinaires de ces écoles et collèges étaient équipées de climatiseurs au 1er avril 2017, à savoir un pourcentage de 49,6 %. Si l’on constate une augmentation de 16,8 % par rapport au chiffre obtenu lors de l’enquête précédente en 2014, près de la moitié des salles de classe ne sont toujours pas dotés de climatiseurs, et les cours ont donc lieu avec des risques potentiels de coup de chaleur. Le pourcentage tombe à 41,7 % si l’on inclut les salles de classe spéciales comme les salles de sciences et les salles de musique, alors que pour les installations sportives comme le gymnase ou les dôjô d’arts martiaux, le taux d’équipement n’est que de 1,2 %.

Ce pourcentage diffère considérablement selon les préfectures. Alors qu’il est supérieur à 80 % dans les salles de classe ordinaires des écoles de 6 préfectures, à savoir Tokyo (99,9 %), Kagawa (97,7 %), Fukui (86,5 %), Gunma (85,7 %), Kyoto (84 %) et Shiga (82,8 %), 14 préfectures en sont équipées à moins de 20 %. Même si l’on aurait tendance à trouver évident que le pourcentage est faible dans les régions du nord comme le Tôhoku et Hokkaidô, il n’est plus rare à présent d’y voir les températures dépasser les 30 degrés en été. La ville d’Ôzora, dans la préfecture de Hokkaidô, a justement enregistré une température de 30 degrés le 30 avril 2018. De plus, dans de nombreuses régions très enneigées en hiver, les vacances d’été ont été raccourcies pour compenser des vacances d’hiver plus longues, et les cours reprennent alors à la fin août, en plein été. Quant aux préfectures de Nara (7,4 %), d’Ehime (5,9 %) et de Nagasaki (8,6 %) situées au sud-ouest du pays et dans des cuvettes naturelles, elles peuvent subir des températures élevées. Pourtant, leur pourcentage d’installation de climatiseurs reste très bas.

D’après les recherches effectuées pendant deux semaines au mois de juillet 2017 par les collectivités locales de la préfecture d’Aichi sur les températures dans les salles de classe des écoles et collèges municipaux, la température maximum enregistrée a atteint les 35,9 degrés dans les établissements de la ville et 32,4 degrés dans ceux situés en région montagneuse.

L’installation de climatiseurs dans les écoles publiques fait l’objet de débats depuis un certain temps déjà. Ce problème, qui fait partie des engagements pris par les candidats à la mairie lors des élections municipales, a été discuté et repris maintes fois dans chacun des conseils régionaux. Mais si les installations tardent tant à s’effectuer, c’est qu’elles entraînent des coûts faramineux. Même si la mise en place d’équipements de climatisation dans les écoles est subventionnée au tiers par le ministère de l’Éducation, la prise en charge est de plusieurs milliards de yens si son exécution est menée en une seule fois. Sans compter que ce sont les collectivités locales qui devront en faire les frais. Et ni les dépenses d’électricité, de gestion et de maintenance ne sont subventionnées.

Peut-on vraiment travailler efficacement dans un bureau dont la température dépasse les 30 degrés ? N’est-ce pas dangereux pour la santé ? Il suffirait peut-être que les adultes fassent preuve d’un peu d’imagination pour répondre à ces questions et protéger les enfants.

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