Le b.a.-ba du Japon

Roppongi, le quartier qui ne dort jamais

Culture Vie quotidienne Art Tourisme

Roppongi, avec ses bars, restaurants, boîtes de nuit et salles de concert, est l’un des quartiers les plus animés de Tokyo.

Roppongi Hills (photo : Jiji Press)

C’est en 2003 qu’a ouvert le complexe Roppongi Hills, autour d’un gratte-ciel de 238 mètres, la célèbre Mori Tower. Avec l’ouverture de Midtown en 2007, l’image de Roppongi, celle d’un quartier avant-gardiste raffiné, s’est accentuée tout en conservant sa réputation de ville nocturne. Ses nombreux bars et boîtes de nuit, ouverts depuis des années même si leurs noms changent régulièrement, attirent tous les noctambules japonais et surtout ceux du monde entier. Le carrefour de Roppongi est le lieu de rassemblement de gens de tous bords, et le quartier offre un éventail de petits restaurants proposant diverses cuisines du monde.

Avant la Seconde Guerre mondiale, le voisinage, avec ses nombreux bâtiments militaires, était peuplé de soldats de l’armée impériale. À la fin de la guerre, les lieux ont été réquisitionnés par l’armée américaine et se sont peu à peu transformés en un quartier animé, pour satisfaire les besoins de cette nouvelle population.

Des vues imprenables

La Tour de Tokyo vue de Roppongi

L’un des attraits de Roppongi est sa proximité avec la Tour de Tokyo. Du haut de ses 333 mètres, ce symbole de la métropole offre un spectacle magnifique, notamment la nuit avec ses illuminations. Jusqu’à la construction de la Tokyo Sky Tree, il remplissait un important rôle d’émetteur radio et télévision. Le trajet jusqu’à la Tour de Tokyo coûte moins de 1 000 yens en taxi ; depuis ses plateformes panoramiques, on peut admirer Roppongi et l’ensemble de Tokyo. Le tarif pour la plateforme principale est de 900 yens pour les adultes, 500 yens pour les écoliers et collégiens et 400 yens pour les plus de quatre ans. Il est possible d’accéder à la plateforme spéciale, à 250 mètres d’altitude, moyennant un supplément de 700 yens pour les adultes, 500 yens pour les écoliers et collégiens et 400 yens pour les plus de quatre ans.

Roppongi est un quartier très urbanisé, mais il a su conserver des espaces pour profiter de la nature. Un exemple en est le Môri teien, un jardin de style japonais à l’intérieur de Roppongi Hills. Sur une superficie de 4 300 mètres carrés, une promenade circulaire est parsemée de points d’eau, cascades, ruisseaux et même un étang. Les cerisiers et les ginkgos apportent une touche verte et permettent d’apprécier les quatre saisons. L’espace « Green&Park » à Midtown, avec sa vaste pelouse, est aussi un endroit idéal pour se détendre lorsqu’il fait beau temps.

Une ville d’art

Le Centre national des arts de Tokyo dont les espaces d’exposition comptent parmi les plus vastes du pays.

Roppongi propose également de nombreuses occasions de contempler des œuvres d’art, et on parle même d’un « triangle de l’art de Roppongi (Art Triangle Roppongi [EN]) », composé du Centre national des arts de Tokyo, du Musée d’art Suntory et du Musée d’art Mori. Un tarif réduit est appliqué sur présentation d’un ticket usagé de l’un des deux autres musées.

Depuis 2009, la « Roppongi art night » a lieu entre mars et avril. Ce festival, qui se déroule sur une nuit, jusqu’au lever du soleil, propose une myriade de performances et événements de genres variés, art, design, musique, cinéma, etc. 

Roppongi est donc non seulement un lieu prisé des noctambules, mais il attire également les amoureux de la nature et de l’art, et peut s’enorgueillir d’être l’un des quartiers les plus cosmopolites de Tokyo.

À gauche : Kusama Yayoi, Roppongi art night 2012. À droite : le géant Torayan crachant du feu, de Yanobe Kenji, Roppongi art night 2009. (photo : Jiji Press)

(Photo de titre : le carrefour de Roppongi. Jiji Press)

tourisme voyage Tokyo quartier restaurant art bar