Le Premier ministre japonais renonce à visiter Yasukuni, le sanctuaire polémique

Politique

Le Premier ministre japonais Abe Shinzô a renoncé à la visite du sanctuaire Yasukuni, à Tokyo, pour commémorer le 73e anniversaire de la capitulation du Japon lors de la Seconde Guerre mondiale. C’est la sixième fois de suite depuis son deuxième mandat que le dirigeant choisit de ne pas se rendre en ce lieu polémique, fondé en 1869 et honorant les morts au combat.

Parmi eux en effet, figurent des personnes désignées comme « criminels de guerre » et divinisées au sanctuaire. Il s’agit des accusés jugés par les tribunaux militaires des pays alliés, divisés en trois classes, A, B et C (voir notre article Le sanctuaire Yasukuni et les criminels de guerre ).

Le Premier ministre aurait choisi cette année encore d’éviter le sanctuaire Yasukuni par considération pour la Chine et la Corée, pour qui ce lieu rend hommage à l’impérialisme japonais.

Le 15 août au matin, néanmoins, cela n'a pas empêché le chef du gouvernement de faire offrande sur ses propres deniers d’un tamagushi, une branche d’un arbre appelé sakaki et utilisée dans certains rituels shintoïstes. Tout en s'excusant de ne pas être présent, il a délégué la charge de la visite à Shibayama Masahiko, un cadre de son parti.

Shibayama Masahiko, adjoint spécial du président du Parti libéral-démocrate

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