Le séisme de Kobe et le séisme du Tôhoku : les deux plus grands désastres naturels depuis la guerre au Japon

Catastrophe Société

Le Grand tremblement de terre de Hanshin-Awaji (ou séisme de Kobe) s’est produit le 17 janvier 1995 à 5 h 46. C’était à l’époque le plus grand désastre sismique de l’après-guerre, avec plus de 6 400 morts et 40 000 blessés. Son ampleur n’a été dépassé que par le séisme du Tôhoku du 11 mars 2011, à l’est du Japon, qui a engendré un tsunami et la catastrophe de Fukushima.
Grand tremblement de terre de Hanshin-Awaji Grand tremblement de terre de l’Est du Japon
Date 17 janvier 1995, à 5 h 46 11 mars 2011, à 14 h 46
Magnitude 7,3 9,0
Épicentre Nord de l’île d’Awaji (préfecture de Hyôgo) Large du littoral du Sanriku (côte Pacifique)
Type de séisme Séisme lié aux failles Séisme lié aux fosses
Type de zone touchée Zone urbaine Zone rurale
Préfectures durement touchées Hyôgo Iwate, Miyagi, Fukushima, Ibaraki, Tochigi, Gunma, Saitama, Chiba
Tsunami Quelques dizaines de centimètres, aucun dégât 9,3 mètres à Sôma (préf. Fukushima), 8,5 mètres à Miyako (préf. Iwate), 8 mètres à Ôfunato (préf. Iwate)
Dégâts Destruction de bâtiments et incendies notamment à Kobe Dégâts sur le littoral Pacifique, principalement liés au tsunami
Nombre de morts et disparus 6 434 morts (près de 90 % des victimes ont été tués par la chute de débris ou écrasés par le mobilier intérieur)

3 disparus
19 689 morts (ce chiffre comprend les décès « indirectement liés au séisme » lors de leur vie de réfugié, comme par exemple le manque d’hygiène ou les suicides. 90 % des victimes directes du désastre ont été emportées par le tsunami)

2 563 disparus
Nombre d’habitations entièrement détruites 104 906  121 995
Montant des dégâts 80 milliards d’euros (estimation de la préfecture de Hyôgo) 137 milliards d’euros (chiffres du gouvernement)

Le Grand tremblement terre de l’Est du Japon a provoqué un énorme tsunami qui a causé la majeure partie des dégâts. Dans le cas de celui de Kobe, le séisme s’est produit directement en dessous de la ville, et cela a engendré des destructions d’habitations et des incendies. Qui plus est, l’agglomération étant constitué de nombreuses maisons en bois ne répondant pas aux normes sismiques minimum, la plupart des victimes ont été tués par l’effondrement de leur fragile habitation ou par la chute de leurs mobiliers.

Une importante mobilisation a vu le jour suite au désastre, si bien que 1995 est considérée comme « la première année du bénévolat ». Un million de personnes se sont portés volontaires pour participer à la reconstruction, à travers de nombreux groupes d’aides. En 1998, la Loi sur les ONG a été mise en place, permettant aux organisations civiles d’obtenir facilement le statut d’organisation à but non lucratif. Ces dernières ont ainsi pu apporter un soutien de poids lors des catastrophes qui ont suivi, comme la série de secousses sismiques de Kumamoto en avril 2016 ou le Grand tremblement de terre de l’Est du Japon du 11 mars 2011.

(Photo de titre : l’arrondissement de Nagata de la ville de Kobe, après le terrible séisme, le 17 janvier 1995. Photo avec l’aimable autorisation de la préfecture de Hyôgo)

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