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Que pensent les jeunes Japonais de la nouvelle législation durcissant les sanctions pénales à partir de 18 ans ?

Société Éducation

À partir d’avril 2022, les personnes âgées de 18 et 19 ans seront considérées comme légalement adultes conformément au Code civil japonais, et un amendement à la Loi sur les mineurs va durcir les sanctions pénales pour les délits qu’ils pourraient commettre.

En avril 2022, un amendement du Code civil japonais entrera en vigueur pour rabaisser l’âge de la majorité de 20 à 18 ans. Simultanément, une modification de la Loi sur les mineurs, promulguée en mai 2021, durcira aussi les sanctions à l’encontre de « mineurs spécifiques » âgés de 18 et 19 ans. Outre l’élargissement du nombre d’infractions pour lesquelles la procédure criminelle sera identique à celle des adultes âgés de 20 ans ou plus, les révisions permettront également de divulguer les noms des personnes mises en examen, ce qui est interdit par la loi actuellement en vigueur.

La Nippon Foundation a mené une enquête en mars 2021, avant que l’amendement à la Loi sur les mineurs entre en vigueur, auprès de 1 000 personnes âgées de 17 à 19 ans, qui entrent dans cette nouvelle catégorie d’adultes, ou en feront partie très prochainement. Les résultats ont révélé que seuls 14,6 % d’entre eux sont conscients des révisions proposées. Moins de la moitié, soit 45,6 % en était vaguement conscient et 39,8 % n’était pas au courant du tout.

Les révisions vont élargir les types de cas pouvant être renvoyés du tribunal familial au ministère public, de façon à ce que ceux qui commettent des crimes tels que le vol, le viol et les incendies volontaires, soient également l’objet d’un procès pénal. Interrogés sur leur opinion, la majorité des répondants a approuvé cet élargissement à 58,2 %. La raison la plus souvent évoquée (55,0 % d’entre eux), était que « même s’il s’agit de mineurs spécifiques, ils doivent être socialement responsables ».

En ce qui concerne la levée de l’interdiction de divulguer les noms, 43,3 % étaient pour, alors que seuls 18,8 % étaient contre. La moitié des personnes favorables a déclaré que cela aurait pour effet de rendre les délinquants plus conscients de leur responsabilité. Ceux qui étaient contre étaient principalement concernés par le partage de fausses informations ou par des gens tentant de trouver eux-mêmes les contrevenants sur les réseaux sociaux.

(Photo de titre : Pixta)

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