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Avoir ses règles est un sujet encore largement tabou et ignoré chez les jeunes Japonais

Société Vie quotidienne

Selon un sondage auprès des jeunes Japonaises, les menstruations sont encore un sujet largement tabou et nombre d’entre elles ne veulent même pas en parler avec leur entourage proche (amis, partenaire...). La majorité des garçons reconnaissent aussi avoir peu de connaissances à ce propos et aimeraient en apprendre plus.

La Nippon Foundation a réalisé une étude en ligne au sujet des menstruations auprès de 1 000 Japonais âgés entre 17 et 19 ans. L’enquête a révélé que 40 % des filles et seulement 17,8 % des garçons pensent avoir de bonnes connaissances sur la question.

Pour un grand nombre de filles, les règles sont une chose qu’elles doivent endurer en silence, un sujet qu’elles doivent garder pour elles. Même en cas de problème, 38,6 % se sont dit réticentes à consulter un médecin et 30,6 % à prendre un médicament. 29,2 % ont confié être embarrassées à l’idée d’acheter des protections hygiéniques.

Les femmes et les jeunes filles peuvent parfois être traumatisées psychologiquement lorsque, en plus des changements dans leur corps en raison des règles, elles se retrouvent confrontées à des personnes qui ne comprennent pas à quel point ce phénomène physiologique peut avoir une influence sur leur condition physique ou qui pensent qu’elles utilisent ce prétexte pour rater les cours.

La pandémie de coronavirus a mis en lumière la précarité menstruelle, notamment le fait que des femmes ayant un emploi non régulier n’ont pas les moyens de se procurer des protections hygiéniques. Plus de 70 % des filles et environ 50 % des garçons ont dit être d’accord ou plutôt d’accord pour la mise en place d’une réduction de la taxe à la consommation sur les protections hygiéniques. Par ailleurs, plus de 60 % des filles souhaiteraient que les protections hygiéniques soient disponibles gratuitement dans les toilettes publiques.

En ce qui concerne les connaissances en elles-mêmes sur le sujet, 74,4 % des filles et 61 % des garçons ont répondu que les garçons devraient être mieux informés sur les menstruations. Les garçons, tout comme les filles, ont besoin de comprendre les problèmes sociaux qu’elles peuvent engendrer.

(Photo de titre : Pixta)

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