
La jeunesse japonaise demande l’éducation gratuite
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En avril 2023, le gouvernement japonais crée l’Agence pour les enfants et la famille, promulgue une loi fondamentale sur l’enfance et prévoit une loi cadre pour en définir les grandes orientations. Un mois avant, la Nippon Foundation a mené une vaste enquête auprès de 10 000 personnes âgés de 10 à 18 ans afin de saisir au mieux les sujets qui préoccupent la jeunesse.
Signalons que moins de 10 % des sondés disent connaître la Convention des Nations Unies sur les droits de l’enfant (CIDE), ratifiée au Japon en 1994, et la nouvelle législation japonaise de 2023.
Les sondés devaient également indiquer s’ils avaient déjà constaté un non-respect des droits de l’enfant, que ce soit dans leur cas personnel ou dans leur entourage immédiat. À cette question plus de 10 % des jeunes témoignent du non-respect des quatres droits suivants : « Droit à la liberté d’expression (s’exprimer librement et voir son opinion respectée) », « droit à ne subir aucune discrimination », « droit à l’éducation » et « l’intérêt supérieur de l’enfant est à considérer en priorité quand les adultes prennent une decision ».
Notons que 6,9 % des sondés déclarent s’être déjà senti personnellement discriminés ou injustement traités en raison de leur apparence et 5,3 % en raison de leurs performances scolaires.
Interrogés sur la politique de l’enfance, 40,3 % des sondés pensent que les autorités (gouvernement et société) devraient s’occuper en priorité de la « gratuité de l’éducation jusqu’au lycée et à l’université ». En deuxième position, 36,7 % des jeunes disent souhaiter qu’advienne une « société sans harcèlement ». Puis 33,7 % déclarent que les autorités devraient surtout permettre qu’il soit possible de « vivre en sécurité dans une société sans criminalité »
Les jeunes pouvaient également écrire librement les problèmes qu’ils aimeraient voir traités ou les questions qu’ils aimeraient voir posées à la personne en charge des politiques de l’enfance. La revendication qui revient le plus est tout d’abord « la gratuité de l’éducation », suivie de « la révision des programmes et des règlements intérieurs dans les écoles » puis du « respect de l’opinion des jeunes ». Par ailleurs, l’enquête montre clairement que les jeunes sentent directement peser sur eux le fardeau du coût de l’éducation. Un sondé déclare : « Je veux étudier, mais j’hésite à demander à mes parents de payer plus encore alors qu’ils déboursent déjà tant. » Un autre témoigne encore : « Mes parents me disent souvent que le coût de l’éducation est trop élevé. »
(Photo de titre : Pixta)