Réforme de la loi sur les crimes sexuels : qu’en pensent les Japonais ?
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Lors d’une séance plénière du 16 juin dernier, la Chambre des conseillers (chambre haute) du Parlement a unanimement fait passer plusieurs réformes au code pénal. Les révisions de la législation criminelle comprennent l’intégration des actes sexuels forcés et quasi-forcés (incluant les cas dans lesquelles la victime est sous l’influence de l’alcool et des drogues) au sein des relations sexuelles non-consenties, ainsi que le passage de l’âge du consentement de 13 à 16 ans.
Dans une enquête menée dans tout le pays par le service d’information en ligne Biglobe, 1 000 hommes et femmes âgés de 20 à 59 ans ont été interrogés sur la réforme du code pénal et sur la révision des conditions des crimes sexuels. Les résultats ont montré qu’au total, 56,9 % des répondants étaient en faveur des révisions, 7,3 % contre, et 35,8 % ont déclaré ne pas savoir. Dans chacun de ces groupes d’âge, le taux des personnes ayant choisi cette dernière réponse dépassait les 30 %.
En demandant aux sondés si l’éducation et la sensibilisation autour des questions du consentement sexuel étaient suffisantes dans les écoles et les foyers, seul un faible pourcentage d’entre eux a répondu par l’affirmative (18,8 % pour l’éducation, 16,3 % au sein des familles).
Les répondants ont également été interrogés sur leur capacité à dénoncer une situation d’agression sexuelle ou de harcèlement. Dans l’ensemble, il y a une répartition à peu près égale entre ceux qui pensent en être capable et ceux qui ne le pourraient pas. Les femmes sont cependant 57,8 % à répondre « non », ce qui montre qu’il leur semblerait bien plus difficile d’en parler par rapport aux hommes (44,6 %).
Parmi les 512 personnes ayant déclaré ne pas se sentir capables d’en parler, la raison la plus commune (citée à 50,8 %) est de « souhaiter que personne ne soit au courant », suivi à 42,4 % par le fait d’éviter d’avoir un « impact sur le travail et l’environnement d’une personne ». Le pourcentage de femmes qui souhaitent que nul ne soit au courant était de 58,5 %, soit bien plus que celui des hommes (40,8 %).
(Photo de titre : Pixta)