Japan Data

Les députés et sénateurs japonais arrêtés dans l’exercice de leurs fonctions

Politique

Le 7 janvier, les procureurs du parquet de Tokyo ont procédé à l’arrestation d’Ikeda Yoshitaka, député à la Chambre des représentants. Soupçonné d’avoir violé la loi de contrôle des fonds de financement des partis politiques dans une affaire de caisses noires impliquant le Parti libéral-démocrate, il est accusé d’avoir falsifié des rapports de compte portant sur les fonds politiques et frauduleusement collecté 48 millions de yens environ. Il s’agit de la troisième arrestation d’un député en exercice depuis l’arrivée au pouvoir du Premier ministre Kishida Fumio.

Voici la liste des principaux députés (Chambre des représentants) et sénateurs (Chambre des conseillers) inculpés dans l’exercice de leurs fonctions depuis 1990.

Entre parenthèses est indiquée la Chambre à laquelle ils appartenaient au moment de leur arrestation.

Janvier 1992 : Abe Fumio (Chambre des représentants)

Corruption passive. Inculpé pour des pots-de-vin reçus d’une entreprise de charpentes métalliques dans le cadre du projet d’urbanisme.

Mars 1994 : Nakamura Kishirô (Chambre des représentants)

Trafic d’influence. Inculpé pour avoir reçu 10 millions de yens d’un grand constructeur immobilier dans le cadre d’une affaire de corruption dans le BTP.

Décembre 1995 : Yamaguchi Toshio (Chambre des représentants)

Abus de confiance, parjure, etc. Inculpé pour avoir dirigé deux banques coopératives aux créances douteuses.

Janvier 1997 : Tomobe Tatsuo (Chambre des conseillers)

Fraude. Inculpé pour fraude massive au sein de Orange Kyôsai Kumiai, un fonds de placement d’épargne-retraite, dont il était le fondateur et président.

Octobre 1998 : Nakajima Yôjirô (Chambre des représentants)

Violation de la loi de contrôle des fonds de financement des partis politiques, etc. Inculpé pour avoir détourné des subventions d’un parti politique sous le prétexte du recrutement d’un assistant parlementaire.

Septembre 2000 : Yamamoto Jôji (Chambre des représentants)

Fraude, violation de la loi de contrôle des fonds de financement des partis politiques, etc. Inculpé pour le détournement du salarie de son assistant parlementaire, il prétendait avoir reçu un don et a falsifié le rapport sur les fonds politiques.

Janvier 2001 : Koyama Takao (Chambre des conseillers)

Corruption passive. Inculpé pour des pots-de-vin reçus de la Fondation KSD (une société mutualiste de protection sociale des entrepreneurs de PME).

Juin 2002, Suzuki Muneo (Chambre des représentants)

Trafic d’influence, etc. Inculpé pour avoir exercé des pressions sur l’Office national des forêts à la demande d’un entrepreneur ayant reçu des sanctions administratives dans le cadre d’une commande de travaux publics.

Mars 2003 : Sakai Takanori (Chambre des représentants)

Violation de la loi de contrôle des fonds de financement des partis politiques, etc. Inculpé pour avoir minoré dans son rapport de compte le montant d’un don perçu d’une grande agence d’intérim.

Novembre 2005 : Nishimura Shingo (Chambre des représentants)

Violation de la loi sur les avocats. Inculpé pour avoir permis l’utilisation frauduleuse de son titre d’avocat et d’en avoir tiré des bénéfices.

Janvier 2010 : Ishikawa Tomohiro (Chambre des représentants)

Violation de la loi de contrôle des fonds de financement des partis politiques. Inculpé pour ne pas avoir intégré dans le rapport des comptes, des recettes allant au fond du Parti démocrate du Japon (PDJ) d’Ozawa Ichirô.

Décembre 2019 : Akimoto Tsukasa (Chambre des représentants)

Corruption. Inculpé pour des pots-de-vin reçus d’une entreprise chinoise cherchant à pénétrer le marché japonais des casinos et leur zone économique associée.

Juin 2020 : Kawai Katsuyuki (Chambre des représentants) et Kawai Anri (Chambre des conseillers)

Les époux ont violé la loi électorale en donnant de l’argent à des conseillers locaux dans la circonscription de Hiroshima afin d’acheter leur voix à l’occasion de l’élection à la Chambre des conseillers de 2019 à laquelle candidatait Kawai Anri.

Septembre 2023 : Akimoto Masatoshi (Chambre des représentants)

Corruption passive. Inculpé car il est soupçonné d’avoir reçu d’importants pots-de-vin de l’ancien président de la firme Japan Wind Development dans le cadre d’un projet de développement de l’éolien en mer.

Décembre 2023 : Kakizawa Mito (Chambre des représentants)

Violation de la loi électorale. Inculpé car il est soupçonné d’avoir distribué de l’argent liquide aux conseillers de l’arrondissement de Kôtô à Tokyo afin de faire réélire en avril 2023, Yayoi Kimura, l’ancien sortant de Kôtô.

Janvier 2024 : Ikeda Yoshitaka (Chambre des représentants)

Violation de la loi de contrôle des fonds de financement des partis politiques. Inculpé car il est soupçonné d’avoir fait de fausses déclarations et falsifié le rapport des comptes du fonds politique pour un montant d’environ 48 millions de yens dans le cadre d’une affaire de caisses noires concernant les recettes de la faction Abe du PLD et des soirées de levées de fonds.

(Photo de titre : dans le sens des aiguilles d’une montre à partir de la gauche : Kawai Katsuyuki [Reuters], Nakamura Kishirô [Kyodo], Akimoto Masatoshi [Jiji], Yamaguchi Toshio [Jiji], Kakizawa Mito [Jiji], Suzuki Muneo [Reuters] et Kawai Anri [Jiji]).

politique justice gouvernement