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Le don de son héritage : les Japonais et les legs caritatifs

Société

Selon une enquête menée auprès de Japonais âgés entre 40 et 79 ans, près de 10 % d’entre eux envisageraient de faire un legs à une organisation caritative.

Si le Japon est souvent perçu comme un pays où la « culture du don » est moins prononcée que dans les pays occidentaux, 65 % des personnes interrogées dans le cadre d’un sondage ont déclaré qu’elles connaissaient l’existence des « legs caritatifs ». Ainsi, une personne peut faire don d’une partie de son héritage à une organisation à but non lucratif ou à un bénéficiaire autre que ses propres héritiers. Près de 10 % des personnes interrogées envisageraient de faire un legs à une organisme caritatif.

Le 13 septembre, Journée internationale du legs, le Centre national de soutien pour les cantines des enfants Musubie, organisation à but non lucratif agréée basée dans le quartier de Shibuya, à Tokyo, a mené une étude auprès de 3 000 personnes âgées de 40 à 79 ans. Elle révèle que la connaissance du legs en lui-même se précise à mesure que les participants prennent de l’âge. Par exemple, chez les septuagénaires, ils étaient 80 % à connaître l’existence du legs. Cependant, tous âges confondus, seuls 3,5 % des personnes interrogées étaient réellement au courant du processus.

Connaissez-vous le legs caritatif ?

Parmi les 311 répondants qui ont dit avoir l’intention de faire un legs caritatif, la raison la plus fréquemment donnée était la volonté d’apporter leur propre contribution à la société (37 %), suivie de l’envie de disposer de leurs biens comme bon leur semble (25 %) et enfin le souhait d’exprimer leur gratitude à ceux qui ont été là pour eux (19 %).

Mais pour ce qui est des personnes qui n’envisagent pas de faire un legs, la raison la plus fréquemment donnée était la crainte de dépenses futures (39,9 %), le sentiment de ne pas avoir d’actifs à donner (31,2 %) et enfin la volonté de faire don de leurs actifs à leurs héritiers seulement (29,5 %). Par ailleurs, interrogées sur l’importance ou la valeur de ces legs, plus de la moitié (54,6 %) pensaient qu’il s’agit d’une pratique qui ne concerne que les personnes fortunées.

« Les legs caritatifs n’ont aucun impact sur les dépenses futures d’une personne, et même les plus petites sommes ne sont pas négligeables. Il faut à mon sens tout d’abord tordre le cou à deux idées reçues qui sont fausses ; non, ils n’ont pas de liens avec les dépenses futures d’une personne et non, ce n’est pas une pratique exclusivement réservée aux riches », souligne Saitô Hiromichi, directeur de l’Association japonaise du don testamentaire, qui a participé à l’enquête.

(Photo de titre : Pixta)

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