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Classement PISA : l’évolution du score du Japon

Éducation Société International

Dans le dernier classement PISA, mené par l’OCDE, le Japon a progressé en lecture, sciences et mathématiques. Si l’Archipel a amélioré ses résultats, dans de nombreux autres pays, les performances sont à la baisse.

Le classement PISA (Programme International pour le Suivi des Acquis des élèves) pour l’année 2022 a été effectué par 690 000 élèves de 15 ans de 81 pays et régions du monde.

Les résultats du Japon montrent que le pays a nettement redressé la barre. Alors qu’il était quinzième en 2018, la pire performance de son histoire, il s’est hissé à la troisième place en lecture, un record dans ses annales. Passant de la cinquième à la deuxième place, le Japon progresse également en sciences. Il gagne également une place en mathématiques : sixième en 2018, il est désormais cinquième. Le Japon est donc au plus haut dans le classement mondial quand Singapour caracole en tête pour les trois compétences.

En 2018, Pékin, Shanghaï, Jiangsu et Zhejiang (Chine) occupaient les premières places, mais comme les écoles ont dû fermer pendant la crise sanitaire, ces sites n’ont pas participé au PISA 2022. La Russie et le Bélarus n’ont par ailleurs pas été autorisés à concourir.

L’enquête PISA, menée par l’OCDE tous les trois ans depuis 2000, a dû être reportée d’un an suite à la pandémie, et 2022 est la première étude post-corona. Alors que les résultats scolaires ont baissé dans de nombreux pays, le Japon est parvenu à maintenir son rang. Dans son analyse des données, l’OCDE explique la performance japonaise en avançant que « la période de fermeture des écoles a été plus courte qu’ailleurs ».

Par rapport à 2018, année de la précédente enquête, le Japon améliore en moyenne ses scores sur les trois compétences : en lecture, il progresse de 12 points (pour un total de 516 points), en mathématiques l’évolution est de 9 points (536) et elle est de 18 points en sciences (547). Le pourcentage d’élèves ayant de faibles scores en compréhension des écrits et en sciences diminue, alors qu’on constate que la proportion d’élèves ayant des scores élevés en mathématiques et en sciences augmente.

Scores du Japon à l’enquête PISA

En 2003, lors de la deuxième enquête PISA, les résultats en lecture avaient chuté et le Japon était passé de la huitième à la quatorzième place ; on avait alors parlé de « choc PISA ». Surtout que les résultats avaient encore baissé en 2006, reléguant le Japon à la quinzième place. Cette bérézina a contribué à remettre en cause la politique éducative alors en vigueur et le yutori kyôiku ou « éducation laissant aux enfants le loisir de s’épanouir », qui voulait accorder plus d’importance à l’esprit critique, a subi une pluie de reproches.

Après cette contre-performance, les programmes ont été modifiés, le volume des contenus enseignés ainsi que le nombre de cours ont été revus à la hausse et la tendance a pu être inversée. Toutefois, quand les scores en compréhension des écrits ont rechuté et que le Japon est repassé à la quinzième place en 2018, un sentiment d’urgence s’est fait de nouveau sentir. En 2021, le ministère a instauré le recours à « l’apprentissage actif » (active learning) afin que les collégiens approfondissent leurs savoirs de manière indépendante et interactive. Grâce à la mise en œuvre de programmes scolaires ajustés aux tendances PISA, il semblerait que cette fois les résultats soient au rendez-vous.

(Photo de titre : Pixta)

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