
Droit à la déconnexion : la plupart des employés japonais sont contactés en dehors des heures de travail
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Dans une enquête menée en septembre 2023 par la Confédération des syndicats japonais (Rengô), 72,4 % des sondés déclarent avoir déjà été contactés par leurs subordonnés, collègues ou supérieurs en dehors des heures de travail. Avant la pandémie de Covid-19, le ratio était de 64,2 % (l’écart est donc de 8,2 points).
La fréquence est variable : 10,4 % disent être sollicités « presque tous les jours », 8 % « 4 à 5 jours par semaine » et 14,3 % « 2 à 3 jours par semaine ». Seuls 27,6 % des salariés déclarent n’avoir « jamais été contactés ».
Par secteur d’activité, le BTP est celui qui sollicite le plus ses employés (82,7 %) suivi du secteur de la santé et de l’assistance à la personne (79,6 %) et de l’hôtellerie et de la restauration (78 %).
Par ailleurs, 44,2 % des répondants disent avoir été contactés par des clients en dehors des heures ouvrées. C’était notamment le cas de plus de la moitié des sondés dans le BTP (66,7 %), dans la finance ou l’assurance (50,9 %).
En réaction, 62,2 % des sondés se disent « stressés quand des subordonnés, collègues ou supérieurs prennent contact avec eux en dehors des heures ouvrées ». L’enquête montre également que 66,7 % des personnes interrogées pensent qu’il est « nécessaire de limiter les communications ». De même,19,9 % ont déclaré que le règlement de l’entreprise limitait les appels et courriels avec la clientèle en dehors des heures de travail, et, dans les entreprises dotées de syndicats, ce chiffre passait même à 29,7 %.
Le droit à la déconnexion permet aux employés de refuser de répondre à un appel ou à un courriel professionnel en dehors des heures de travail ou pendant les vacances. En cumulé, 72,6 % des sondés se disent « tout à fait d’accord » ou « plutôt d’accord » avec ce droit de ne pas être joignable à toute heure.
Les salariés travaillant dans la finance et de l’assurance sont les plus nombreux à souhaiter pouvoir se déconnecter (81,8 %), viennent ensuite le secteur de l’information et des communications (79,8 %) puis le BTP (77,8 %).
L’enquête nationale, menée en ligne en septembre 2023, auprès de salariés (à temps plein, à temps partiel et en free-lance) âgés de 18 à 59 ans, a recueilli 1 000 réponses valides.
(Photo de titre : Pixta)