55 heures de travail : pourquoi les enseignants japonais sont-ils si occupés ?
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Un nombre en baisse, mais toujours élevé
Selon l’Enquête internationale 2024 sur l’enseignement et l’apprentissage de l’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE), les enseignants à temps plein au Japon ont un nombre d’heures de travail hebdomadaire qui est supérieur à celui de tous les autres pays membres, à savoir 55,1 heures pour le collège et 52,1 heures pour l’école primaire.
Il s’agissait de la quatrième édition de cette enquête, qui est réalisée en principe tous les cinq ans, mais la précédente remonte à six ans en raison de la pandémie de coronavirus.
D’après le ministère de l’Éducation, de la Culture, des Sports, des Sciences et de la Technologie (MEXT), le nombre d’heures de travail hebdomadaire dans les écoles primaires et les collèges a diminué d’environ quatre heures par rapport à l’édition précédente de l’enquête. Malgré cette baisse, les enseignants japonais du primaire et du secondaire travaillent encore respectivement 14,1 heures et 11,7 heures de plus par semaine que la moyenne internationale. (La comparaison a été effectuée avec la moyenne de l’OCDE pour le secondaire et avec l’ensemble des pays participants pour le primaire.)
Tâches administratives et paperasserie en plus
Le graphique compare le nombre d’heures que les enseignants japonais du premier cycle du secondaire, employés à temps plein, consacrent à différentes tâches avec les moyennes de l’OCDE. S’agissant du temps réellement dédié à l’enseignement en classe, la moyenne japonaise est de 17,8 heures, nettement en dessous de la moyenne internationale, qui s’élève à 22,7 heures.
En revanche, les enseignants japonais passent beaucoup plus de temps à des activités non pédagogiques : préparation des cours (8,2 heures contre 7,4), encadrement des activités extrascolaires (5,6 heures contre 1,7) et tâches administratives et de paperasserie (5,2 heures contre 3,0).
L’enquête s’est également penchée sur l’usage de l’intelligence artificielle en classe. Elle révèle que seuls 17 % des enseignants japonais y ont eu recours au cours de l’année écoulée, un taux nettement inférieur à la moyenne de l’OCDE (36 %) et qui se situe au deuxième rang le plus bas, juste devant la France (14 %).
L’enquête a également interrogé les enseignants de plusieurs pays et régions sur leur perception des usages pédagogiques de l’IA. D’après le MEXT, une proportion relativement élevée d’enseignants japonais voit dans l’IA un outil utile pour offrir un accompagnement personnalisé aux élèves ou pour automatiser certaines tâches administratives. Parallèlement, une part plus importante que la moyenne internationale estime que l’IA pourrait aussi renforcer certains préjugés chez les élèves.
Données utilisées
- Résultats de l’Enquête internationale 2024 sur l’enseignement et l’apprentissage (TALIS) 2024 par l’OCDE
- Aperçu de l’enquête TALIS (en japonais), par le MEXT
(Photo de titre : Pixta)


