Qui pour prendre la relève ? Les dirigeants japonais ne trouvent pas de successeur
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Une enquête menée par l’institut de sondage Tokyo Shôkô Research auprès d’environ 170 000 entreprises japonaises figurant dans leur base de données a révélé que 62,60 % d’entre elles n’ont pas de successeur pour reprendre leurs activités, soit une augmentation de 0,45 point de pourcentage par rapport à l’année précédente.
Le taux de sociétés sans successeur n’a cessé d’augmenter d’année en année depuis la première enquête réalisée en 2019. À l’heure actuelle, 6 des 10 secteurs d’activité affichent un taux supérieur à 60 %.
En regardant par tranche d’âge, plus de 80 % des chefs d’entreprise âgés de 40 ans ou moins n’ont pas de successeur, ce qui semble lié au fait qu’ils ont eux-mêmes fondé ou repris leur société relativement récemment. Trouver un successeur n’est donc pas la nécessité du moment.
Cependant, même parmi les patrons d’entreprises qui ont 60 ans, âge auquel les salariés prennent généralement leur retraite, 49 % n’ont pas de successeur. Les dirigeants septuagénaires et octogénaires n’ont également trouvé personne pour prendre la relève, à raison de 32 % et 25 % respectivement. Un responsable de Tokyo Shôkô Research a fait remarquer que « comme plusieurs années sont nécessaires pour transmettre une entreprise à un successeur dans de bonnes conditions, les sociétés finissent par devoir fermer leurs portes lorsqu’un représentant âgé ne trouve pas quelqu’un qui puisse prendre la succession ».
Parmi les entreprises qui ont un successeur, 64 % prévoient de transmettre l’affaire à un fils, une fille ou un autre membre de la famille, ce qui suggère qu’il reste difficile de nommer une personne extérieure ou de céder l’entreprise à un employé.
Données utilisées
- Enquête sur le manque de successeurs (en japonais), par Tokyo Shôkô Research
(Photo de titre : Pixta)


