Komatsu Sakyô : l’écrivain japonais de science-fiction apocalyptique sous le feu des projecteurs en 2020

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Komatsu Sakyô (1931-2011) est un romancier et scénariste de science-fiction très connu et apprécié au Japon. Depuis quelques temps, il fait l’objet d’un regain d’intérêt en raison d’étranges coïncidences entre l’univers fictif qu’il a imaginé il y a un demi-siècle et l’actualité. L’épidémie de Covid-19 semble en effet faire écho à l’une de ses œuvres qui rappelle aux hommes à quel point ils sont à la merci des virus. Pour en savoir davantage, nous avons interviewé le traducteur spécialiste de SF Ômori Nozomi.

Ômori Nozomi ŌMORI Nozomi

Traducteur et critique de science-fiction. Né en 1961 dans la préfecture de Kôchi. Titulaire d’un diplôme de littérature de l’Université de Kyoto. Auteur de divers ouvrages dont une anthologie en deux volumes intitulée « Mille œuvres de science-fiction du XXIe siècle » (21 seiki SF 1000), parue aux éditions Hayakawa bunko en 2011 et 2020. Responsable de l’équipe de traduction en japonais du roman de science-fiction Le problème à trois corps (San ti) de l’écrivain chinois Liu Cixin.

Des œuvres inquiétantes qui semblent préfigurer l’avenir

Bien que publié il y a plus de cinquante ans, le livre de Komatsu Sakyô intitulé « Le jour de la résurrection » (Fukkatsu no hi, 1964) vient de bénéficier à nouveau d’une grande attention en raison de la pandémie de coronavirus qui sévit en ce moment dans le monde. Il est vrai qu’il raconte l’histoire d’une effroyable pandémie provoquée par un virus ramené sur la Terre par des astronautes. Dans le même temps, la série d’animation Japan Sinks: 2020 (Nihon chinbotsu 2020) distribuée par Netflix a elle aussi remis l’écrivain de SF japonais au cœur de l’actualité. Il s’agit d’une adaptation de son best seller La submersion du Japon  paru en 1973 (et traduit en français dès 1977 aux éditions Albin Michel).

« Le jour de la résurrection » est le deuxième roman de Komatsu Sakyô. L’action se situe dans les années 1960, en pleine Guerre froide. Une arme biologique, en l’occurrence une nouvelle forme de virus mortelle appelée MM-88, a été mise au point par des chercheurs à partir de bactéries provenant de l’espace. À la suite d’un accident d’avion, le MM-88 se répand sur la Terre et contamine ses habitants au point de mettre en péril l’existence même de l’espèce humaine. Les seuls survivants – à peine une dizaine de milliers d’individus – sont les membres de plusieurs stations de recherches internationales de l’Antarctique et les équipages de deux sous-marins nucléaires dont l’un est américain et l’autre soviétique. Près de dix ans plus tard, l’écrivain japonais a publié La submersion du Japon qui s’est vendu à 4,6 millions d’exemplaires. Il montre comment une série de gigantesques séismes aboutit à la disparition de l’Archipel dans les flots et prive ses habitants de leur patrie.

D’autres œuvres de Komatsu Sakyô ont également fait l’objet d’un regain d’intérêt ces derniers temps, notamment une nouvelle intitulée « Le mur de l’Amérique »  (Amerika no kabe), publiée en 1977. On y voit les États-Unis en proie à une vague d’isolationnisme se faire couper du reste du monde par un étrange mur de nuages blancs le 4 juillet, jour anniversaire de l’indépendance américaine. Depuis quelques années, des débats en ligne font un parallèle entre ce récit de science-fiction et l’Amérique gouvernée par Donald Trump. Dans « La disparition de la capitale » (Shuto shôshitsu, 1985) écrit dans le même registre, Komatsu Sakyô imagine que la ville de Tokyo est recouverte par une immense mer de nuages qui l’isole complètement. Une grande partie des Japonais qui ont découvert récemment ce roman y ont vu une préfiguration du confinement provoqué par l’actuelle épidémie de coronavirus.

Une impression trompeuse de la réalité

« Je crois qu’on a beaucoup parlé de La submersion du Japon à la suite du gigantesque séisme de 1995, dans la région Hanshin-Awaji (Kobe), et après celui qui a ravagé le Nord-Est du Japon en 2011. Le [caractère prémonitoire] des ouvrages de science-fiction de Komatsu Sakyô a donc été déjà souligné à plusieurs reprises dans le passé », affirme Ômori Nozomi. « La submersion du Japon repose sur la théorie des plaques tectoniques et “Le jour de la résurrection”, sur celle de la prolifération des acides nucléiques dans le virus MM-88. Mais en réalité, les événements qui sont décrits dans ces romans ne pourraient pas avoir lieu. Cinquante ans après leur publication, ils n’en continuent pas moins de donner à leurs lecteurs l’illusion qu’il s’agit de faits bien réels. Tout ceci tient à la structure même du récit de Komatsu Sakyô où il intègre si habilement d’authentiques informations scientifiques que l’on en vient à penser que l’on est dans le vrai. Bien qu’écrits il y a un demi-siècle, ces deux textes donnent toujours l’impression qu’ils préfigurent l’avenir. Et c’est en cela que leur auteur est un écrivain de génie. »

Une revue de science fiction providentielle

Komatsu Sakyô est né en 1931 à Osaka. Il a fait ses débuts dans la science fiction avec une nouvelle parue en 1962 dans la revue SF Magazine. D’après son autobiographie publiée en 2006, à cette date il avait déjà écrit 17 romans et 62 nouvelles. Komatsu Sakyô est mort en juillet  2011, à l’âge de 80 ans. La photo ci-dessus a été prise en 1992. (© Jiji)
Komatsu Sakyô est né en 1931 à Osaka. Il a fait ses débuts dans la science fiction avec une nouvelle parue en 1962 dans la revue SF Magazine. D’après son autobiographie publiée en 2006, à cette date il avait déjà écrit 17 romans et 62 nouvelles. Komatsu Sakyô est mort en juillet 2011, à l’âge de 80 ans. La photo ci-dessus a été prise en 1992. (Jiji Press)

Komatsu Sakyô est l’un des trois grands pionniers de la science-fiction japonaise (appelés « SF gosanke ») au même titre que Hoshi Shin’ichi (1926-1997) et Tsutsui Yasutaka (né en 1934). Ses débuts dans le genre de la SF ont coïncidé avec la publication en 1959 du premier numéro de la revue SF Magazine (par les éditions Hayakawa shobô).

« A l’époque, il n’y avait presque pas d’auteurs de science-fiction au Japon. Au début, SF Magazine ne contenait que des traductions en japonais de nouvelles écrites en anglais. En 1960, la revue a organisé un concours pour les jeunes auteurs – précurseur du concours de science-fiction Hayakawa – et elle a ainsi contribué à l’apparition d’une première génération d’écrivains de SF, à commencer par Komatsu Sakyô, Mayumura Taku (1934-2019), Hanmura Ryô (1933-2002) et Tsutsui Yasutaka. »

Komatsu Sakyô est diplômé de l’Université de Kyoto où il s’est spécialisé dans la littérature italienne. Il a aussi participé à une publication littéraire. « Il a d’abord écrit des nouvelles parues dans des revues littéraires, et puis il a dû réaliser que tout cela ne lui convenait pas», poursuit Ômori Nozomi. « C’est alors qu’il a découvert le premier numéro de SF Magazine. Cette revue de science-fiction lui a tout à coup ouvert de nouveau horizons. Il s’est plongé dans la lecture de son contenu et il a compris qu’il avait trouvé le monde qu’il cherchait. Et quand il appris l’existence du concours organisé par les éditions Hayakawa shobô, il s’est mis aussitôt au travail. »

« Le récit que Komatsu Sakyô a écrit pour la circonstance a pour titre « Paix sur la Terre » (Chi ni heiwa o) et il met en scène un ‘monde parallèle’ où la Seconde Guerre mondiale a continué. Sur le moment, il n’a eu droit qu’à une mention honorable. Mais quelques années plus tard, il n’en a pas moins été sélectionné pour le prestigieux prix Naoki. Quoi qu’il en soit, Komatsu Sakyô s’est dès lors investi dans la création littéraire et il est devenu un des plus grands auteurs de science-fiction.

Le rôle de l’expérience de la guerre

Komatsu Sakyô était enfant pendant la Seconde Guerre mondiale et cette période de sa vie a joué un rôle décisif dans son œuvre. Son influence est déjà palpable dans « Paix sur la Terre », le premier texte de science-fiction de l’écrivain. Dans son autobiographie parue en 2006 aux éditions Nihon keizai shuppansha, il en parle en ces termes. « J’ai toujours pensé que je devais écrire à propos de cette guerre qui a fait tellement de morts, y compris chez les garçons et les filles de ma génération. Mais au début, je n’arrivais pas à coucher mes souvenirs sur le papier parce qu’ils étaient encore trop frais. Je ne savais même pas comment je devais m’y prendre. Tout ce que j’obtenais c’était un interminable récit complètement insupportable. Et puis un jour, je me suis dit que je pouvais peut-être transformer l’histoire… » Et c’est grâce à la découverte du genre de la science-fiction que le jeune écrivain a réussi à parler de la guerre.

Né à Osaka en 1931, Komatsu Sakyô avait dix ans quand le Japon a attaqué Pearl Harbor en décembre 1941 et déclenché une nouvelle phase de la Seconde Guerre mondiale. Et jusqu’à la fin des hostilités, sa vie a été ponctuée par les bombardements aériens et les entrainements militaires. Quand il a entendu à la radio le discours historique de l’empereur Hirohito annonçant la reddition du Japon, Komatsu Sakyô avait 14 ans. Il était étudiant et avait été réquisitionné pour travailler dans une usine. Au cours de l’immédiat après-guerre, il a été pendant un temps affecté à la recherche des cadavres calcinés de victimes de raids aériens. Il a longtemps pensé que si la guerre avait continué, il aurait été mobilisé et qu’il serait mort à son tour au combat. « Et s’il n’y avait pas eu la guerre », avoue-t-il, « je crois que ne serais sans doute pas devenu un écrivain de science-fiction ».

« Au Japon, le genre de la SF s’est développé pendant la période de haute croissance économique », précise Ômori Nozomi. « Cependant au début des années 1960, le souvenir de la guerre était encore très vif à bien des égards. En 1964, Komatsu Sakyô a publié « Les apaches japonais » (Nihon no apachi), son premier roman consacré aux activités de marché noir dans l’Archipel dévasté par les hostilités. Il a aussi écrit plusieurs nouvelles de science-fiction qui traitent directement de la guerre. »

Un point de vue macroscopique sur le genre humain, la Terre et l’Univers

D’après Ômori Nozomi, l’œuvre de Komatsu Sakyô se caractérise non seulement par une influence très nette de son expérience de la guerre, mais aussi par le « point de vue macroscopique » qu’il a adopté pour décrire le monde. « Il se penche sur l’histoire du genre humain, de la Terre et de l’Univers. Il s’interroge aussi sur la façon dont il faut envisager l’histoire et la civilisation, un des thèmes majeurs de sa conception des choses. Et c’est dans ce contexte qu’il décrit le Japon. Dans La submersion du Japon, il se demande où se situerait l’identité des Japonais si leur pays venait à disparaître. »

Komatsu Sakyô considérait la science-fiction comme le genre littéraire idéal pour déployer sa vision de l’histoire, de la civilisation et de la place du Japon dans le monde. Et grâce à la SF, il a réussi à donner à son œuvre une envergure inconcevable dans un autre type de roman.

La voie de la hard science fiction

« Komatsu Sakyô est le seul des “trois grands” de la SF japonaise à avoir choisi la voie royale de la hard science-fiction (hard SF). Hoshi Shin’ichi s’est spécialisé dans la micronouvelle (1926-1997) tandis que Tsutsui Yasutaka est toujours resté un esprit libre, au-delà des genres. Il existe différentes définitions de la hard SF. Mais on peut dire que l’une de ses principales caractéristiques c’est qu’elle respecte de façon rigoureuse les connaissances scientifiques de l’époque en particulier dans le domaine des sciences naturelles. Komatsu Sakyô a laissé libre cours à son imagination en se basant sur les découvertes les plus récentes de son temps en matière de sciences de la terre, notamment les plaques tectoniques et la convection mantellique, ainsi que sur les derniers progrès de la biochimie et de l’informatique. Ce qui fait tout le sel de la hard science fiction, c’est la manière dont elle se sert des ultimes avancées de la science pour explorer les  idées les plus extraordinaires. »

Pour Ômori Nozomi, l’œuvre la plus importante de Komatsu Sakyô est sans conteste « Au bout du cours d’eau sans fin » (Hateshi naki nagare no hate ni) où le héros est engagé dans un combat transcendant l’espace-temps au cours d’un fuite éperdue qui s’étend sur un milliard d’années. « Son  champ de vision couvre la totalité de l’histoire de la civilisation humaine. Ce roman présente certes quelques défauts du point narratif, mais c’est lui qui illustre le mieux la puissance de Komatsu Sakyô en tant qu’écrivain de science-fiction. »

Un écrivain qui en a inspiré beaucoup d’autres

La pandémie actuelle a également rappelé à l’attention des lecteurs le livre de Michael Crichton (1942-2008) intitulé La Variété Andromède , publié aux Etats Unis en 1969. Komatsu Sakyô a laissé entendre lui-même en plaisantant que l’auteur de cet ouvrage s’était inspiré de son roman « Le jour de la résurrection ». « À l’époque, on avait envoyé un résumé du livre de Komatsu Sakyô à la 20th Century Fox en vue d’une adaptation au cinéma. Il y a donc de grandes chances pour que Michael Crichton l’ai vu », confirme Ômori Nozomi. « Toutefois si elles présentent des points communs au début, les deux œuvres prennent ensuite des directions complètement opposées. “Le jour de la résurrection” est une fresque d’une envergure colossale qui dépeint la quasi extinction du genre humain. La Variété Andromède est au contraire un ouvrage de style réaliste où l’on voit des scientifiques s’efforcer pendant cinq jours de contrôler une dangereuse bactérie pathogène inconnue, rapportée sur Terre par un satellite. »

Fukkatsu no hi  (« Le jour de la résurrection ») a été traduit en anglais (Virus) en 2012. La submersion du Japon l’avait été dès 1976 (Japan Sinks) ainsi que dans quantité d’autres langues dont le français, en 1977. Mais si La submersion du Japon a fait un tabac dans l’Archipel dès sa parution, cet ouvrage n’a pas eu un grand succès au niveau mondial. « Dans les années 1970, aucun roman japonais  de science-fiction ou presque n’avait été traduit. Dans la version en anglais, le texte avait été réduit de moitié et c’est pourquoi il est passé pratiquement inaperçu », souligne Ômori Nozomi. « Si La submersion du Japon avait été traduit dans son intégralité, il serait peut être devenu un best seller comme Le problème à trois corps de l’écrivain chinois Liu Cixin. »

L’influence de Komatsu Sakyô sur Le problème à trois corps 

Le problème à trois corps est le titre du premier volume d’une trilogie de science-fiction publiée en 2008. Ce roman-fleuve qui a été traduit en anglais en 2014 et en français en 2016 aux éditions Actes Sud s’est vendu à 29 millions d’exemplaires à travers le monde. Il raconte l’invasion de la Terre par des êtres venus d’une autre planète.

D’après Ômori Nozomi, Liu Cixin été indéniablement influencé par La submersion du Japon de Komatsu Sakyô. « Au moment de la parution de La submersion du Japon en 1973, la Chine était en pleine révolution culturelle. À l’époque, il y avait très peu de traductions de romans étrangers dans ce pays. Mais curieusement La Submersion du Japon et les romans de l’écrivain anglais Arthur C. Clarke ont été traduits relativement rapidement en chinois. Liu Cixin, qui est né en 1963, les a lus quand il était étudiant. Et il s’en est semble-t-il largement inspiré pour son œuvre. Toutefois ce n’est qu’à partir des années 1980 qu’un grand nombre d’ouvrages de science-fiction en japonais et en anglais ont été traduits et publiés en Chine. »

Les deux premiers tomes de la traduction du Problème à trois corps en japonais sont d’ores et déjà parus. Et c’est Ômori Nozomi qui assume la direction de l’équipe chargée de ce travail. D’après lui, Liu Cixin s’est de toute évidence inspiré d’Arthur C. Clarke pour le premier volume et de l’écrivain américain Isaac Asimov (1920-1992), pour le second. Et l’influence de Komatsu Sakyô est visible dans l’ensemble de l’œuvre. « Un des grands thèmes développés par Liu Cixin c’est d’envisager ce qui se passerait si la Terre était détruite. On peut donc considérer Le problème à trois corps comme une version de La submersion du Japon appliquée à l’humanité toute entière. La façon dont l’auteur considère l’histoire des hommes et la Voie lactée avec une perspective macroscopique sans perdre pour autant de vue la réalité ordinaire de l’humanité fait indéniablement penser à Komatsu Sakyô. En particulier dans le troisième volume de la trilogie où il y a un peu partout des scènes qui rappellent étrangement La submersion du Japon. »

Un écrivain de science-fiction engagé

« Je crois que  la première génération des écrivains de science-fiction japonais, et en particulier Komatsu Sakyô, s’est interrogée sur le rôle de la SF vis-à-vis de la société. Mais j’ai l’impression qu’à partir des années 1990, ce genre littéraire s’est coupé de la réalité. On a certes réalisé quantité de films et de dessins animés de science-fiction, mais les romans de SF ont évolué au point de devenir un nouveau genre déconnecté du monde. Heureusement les choses semblent être en train de changer depuis quelques années. Le succès phénoménal à l’échelle de la planète du roman chinois Le problème à trois corps prouve d’ailleurs que le genre de  la science fiction est en train de reprendre des forces.

Certains n’ont pas hésité à surnommer Komatsu Sakyô le « bulldozer informatisé de la science-fiction » en raison de l’activité débordante dont il a fait preuve et de l’étendue du cercle de ses relations. Il est vrai que l’écrivain japonais a collaboré avec l’anthropologue Umesao Tadao (1920-2010), le sociologue Katô Hidetoshi (né en 1930) et d’autres chercheurs de l’Université de Kyoto, et que ceux-ci l’ont tous influencé quand il a conçu La submersion du Japon. Il a par ailleurs participé en tant que sous-directeur d’un pavillon à thèmes à l’Exposition universelle (Expo ’70) qui s’est tenue à Osaka en 1970.

« Komatsu Sakyô était à la fois un écrivain et un producteur », ajoute Ômori Nozomi. « En 1970, il s’est non seulement investi dans l’Expo ’70 d’Osaka mais il a aussi organisé un symposium international de science-fiction qu’il a contribué à financer en cherchant activement des sponsors, en particulier dans le milieu des affaires. Il a ainsi réussi à réunir pour la première fois des auteurs de SF orientaux et occidentaux dont Arthur C. Clarke. Un événement exceptionnel pour l’époque. »

Pour Ômori Nozomi, Komatsu Sakyô est un écrivain de science-fiction unique en son genre, comme on n’en verra plus jamais. Un homme plein d’énergie, doté d’un enthousiasme communicatif et profondément impliqué dans la société. 

(Interview d’Ômori Nozomi et texte par Itakura Kimie, de Nippon.com. Photo de titre : Komatsu Sakyô. Kyôdô News Images. [au centre] la couverture du roman Fukkatsu no hi ;  [à droite] la couverture du roman La submersion du Japon (édition japonaise). Avec l’aimable autorisation des éditions Kadokawa bunko)

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