Pour que les évacués ukrainiens s’intègrent dans la société japonaise, la Nippon Foundation lance un appel aux dons
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Le 13 juin, la Nippon Foundation a annoncé la création d’un fonds de soutien aux Ukrainiens qui ont été évacués au Japon depuis le début de l’invasion russe. Grâce à un appel aux dons de grande envergure, l’organisme compte engranger un milliard de yens (7,1 millions d’euros).
Cette somme sera allouée à l’attribution de bourses scolaires pour l’apprentissage de la langue japonaise, mais elle servira aussi à couvrir certains frais nécessaires au quotidien, comme le paiement de la carte de transport. De même, afin de faciliter leur intégration et les aider à se familiariser avec la société et la culture nippone, il est également prévu de donner aux Ukrainiens l’opportunité de participer à certaines activités des communautés locales tels que des événements sportifs, des festivals et d’autres divertissements comme les feux d’artifice qui ont lieu un peu partout sur l’Archipel en été.
Sasakawa Junpei, directeur exécutif de la fondation, a exprimé ses espoirs de voir les évacués s’installer et vivre au Japon dans les meilleures conditions, invitant chacun à faire une donation « tel un chaleureux message d’accueil », a-t-il dit.
L’ambassadeur d’Ukraine au Japon Sergiy Korsunsky a demandé d’envisager ce don comme « un investissement pour un pays qui considère le Japon comme un ami », ajoutant que « l’Ukraine regorge de talents en agriculture et en informatique. Les personnes évacuées au Japon pourront servir de pont entre les deux pays, et créer un système efficace d’échange de compétences dans ces secteurs ».
Ayant fui Kharkiv, trois Ukrainiens d’une même famille ont participé à la conférence de presse. Mark Yelenets, 22 ans, a étudié en Norvège avant de retourner finalement en Ukraine pour rejoindre l’armée. Mais il n’a pas pu être enrôlé car il ne remplissait pas les critères d’admission. Désormais évacué au Japon, il prend plaisir à élargir ses connaissances sur l’histoire et la culture du pays, tout en apprenant la langue. « J’aimerais intégrer un master à l’université et trouver un travail qui puisse mettre en avant mes capacités. »
Sa petite sœur de 18 ans, Rimma Yelenets-Memor, a étudié le design dans une université en Pologne, et elle poursuit actuellement ses cours en visioconférence depuis le Japon. Tout comme son frère, elle a l’ambition d’obtenir une équivalence pour être admise dans une université japonaise. « Une fois que j’aurais maîtrisé le japonais », a-t-elle dit.
Les dons peuvent s’effectuer en ligne via le site dédié au fond d’assistance de la Nippon Foundation, à partir d’une somme de 1 000 yens, jusqu’en septembre 2022.
- Tél : 0120-533-236 (jour de semaine uniquement de 9 h à 17 h)
- Mail : kifu@ps.nippon-foundation.or.jp
(Photo de titre : la conférence de presse du 13 juin de la Nippon Foundation. Assis de gauche à droite, Oksana Bila, la mère de Rimma et Mark, Mark Yelenets et Rimma Yelenets-Memor)
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