Le SPAC de Tikehau, Mustier et Arnault lance sa cotation à Amsterdam

La Bourse d
La Bourse d'Amsterdam. Bernard Arnault, première fortune française, et le banquier Jean-Pierre Mustier ont lancé l'introduction en Bourse d'Amsterdam pour 500 millions d'euros de leur "SPAC", ont annoncé les chefs de file de l'opération. /Photo d'archives/REUTERS/Piroschka van de Wouw

par Abhinav Ramnarayan et Simon Jessop

LONDRES (Reuters) - Bernard Arnault, première fortune française, et le banquier Jean-Pierre Mustier ont lancé l'introduction en Bourse d'Amsterdam pour 500 millions d'euros de leur "SPAC", ont annoncé les chefs de file de l'opération.

Pegasus Acquisition Company Europe B.V. a pour vocation affichée de réaliser des acquisitions de sociétés européennes dans le domaine des services financiers. Il rejoint ainsi les dizaines de "Special Purpose Acquisition Companies" ou SPAC apparus ces derniers mois en Europe et surtout aux Etats-Unis.

Un SPAC est une "coquille vide" qui permet de lever des capitaux par le biais d'une offre publique de vente dans le but de fusionner ultérieurement avec une société non cotée, permettant à celle-ci d'entrer en Bourse plus rapidement que par les procédures classiques.

Pegasus associe le groupe de capital-investissement Tikehau Capital à Financière Agache, holding de Bernard Arnault, ainsi qu'à Jean-Pierre Mustier, ex-dirigeant de la Société générale et d'UniCredit et à Diego De Giorgi, ancien responsable d'UniCredit et de Bank of America Merrill Lynch, précise un message des chefs de file (Citi et JPMorgan) aux investisseurs que Reuters a pu consulter.

Au début du mois, Reuters avait appris de plusieurs sources que le SPAC s'intéressait entre autres aux activités de gestion d'actifs de Credit Suisse.

En plus des capitaux levés sur le marché, Tikehau et Financière Agache apporteront sans conditions 100 millions d'euros.

Dix SPAC sont entrés en Bourse en Europe depuis le début de l'an dernier pour un montant total d'environ 1,1 milliard d'euros alors qu'aux Etats-Unis, leur nombre atteint 522 et les capitaux levés 300 milliards de dollars (248 milliards d'euros) selon les données Refinitiv à fin mars.

Mais le rythme des introductions de SPAC à Wall Street a ralenti ces dernières semaines, les marchés se montrant plus prudents. Et certains banquiers estiment désormais que la demande pour ce type d'opérations en Europe pourrait chuter avant même que le marché ait réellement décollé.

L'IPO de Pegasus devrait s'achever dans la semaine et sa première cotation sur Euronext Amsterdam est attendue jeudi.

(Version française Marc Angrand, édité par Blandine Hénault)

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