Coronavirus: Renault-Nissan et Hyundai confrontés à des fermetures en Inde

Les constructeurs automobiles Renault, son partenaire Nissan Motor, et Hyundai Motor vont être confrontés à des fermetures temporaires d
Les constructeurs automobiles Renault, son partenaire Nissan Motor, et Hyundai Motor vont être confrontés à des fermetures temporaires d'usines en Inde en raison des revendications croissantes de salariés préoccupés par la flambée des cas de Covid-19. /Photo d'archives/REUTERS/Valentyn Ogirenko

par Sudarshan Varadhan et Aditi Shah

CHENNAI, Inde (Reuters) - Les constructeurs automobiles Renault, son partenaire Nissan Motor, et Hyundai Motor vont être confrontés à des fermetures temporaires d'usines en Inde en raison des revendications croissantes de salariés préoccupés par la flambée des cas de Covid-19.

Les ouvriers de l'usine automobile Renault-Nissan située dans l'État méridional du Tamil Nadu se mettront en grève mercredi, leurs demandes de mesures anti-COVID n'ayant pas été satisfaites, a indiqué un syndicat représentant les salariés dans une lettre adressée à l'entreprise lundi.

Hyundai a annoncé la suspension des opérations dans son usine, également dans le Tamil Nadu, pour cinq jours à partir de mardi, à la suite d'une brève manifestation organisée lundi par quelques employés dans un contexte d'augmentation des cas dans l'État.

"La direction a accepté de fermer l'usine après que les employés ont exprimé des inquiétudes concernant la sécurité après le décès de deux employés du Covid", a déclaré à Reuters E. Muthukumar, président du syndicat des employés de Hyundai Motor India.

Ces mouvements soulignent les défis auxquels les entreprises sont confrontées en Inde dans un contexte marqué par une vague d'infections par le Covid-19, un système de santé débordé et une pénurie de vaccins qui rend les employés plus anxieux.

Le Tamil Nadu est l'un des États indiens les plus touchés, avec plus de 30.000 cas par jour recensés la semaine dernière.

La menace de grève à l'usine Renault-Nissan est survenue avant une audience de la justice lundi, à la suite d'allégations de salariés selon lesquels les normes de distanciation sociale n'étaient pas respectées et les politiques sanitaires de l'usine ne prenaient pas suffisamment en compte le risque pour les vies humaines.

L'usine Renault-Nissan a déclaré qu'elle suivait les protocoles sanitaires.

Les employés réclament notamment une baisse de la production afin d'améliorer la distanciation sociale, des vaccins et une couverture d'assurance plus élevée pour couvrir les frais médicaux de leurs familles.

Nissan, qui détient une participation majoritaire dans l'usine, n'a pas souhaité faire de commentaire.

(version française Dagmarah Mackos, édité par Gwénaëlle Barzic)

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