L'OCDE relève encore ses prévisions mais la reprise reste inégale

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Lors d'une précédente réunion de l'OCDE, en décembre dernier. L'organisation a revu une nouvelle fois à la hausse ses prévisions économiques lundi pour prendre en compte les progrès de la vaccination contre le COVID-19 et le maintien des soutiens massifs des autorités monétaires et budgétaires, tout en soulignant le caractère atypique et surtout inégal de la reprise en cours. /Photo prise le 14 décembre 2020/REUTERS/Martin Bureau

PARIS (Reuters) - L'OCDE a revu une nouvelle fois à la hausse ses prévisions économiques lundi pour prendre en compte les progrès de la vaccination contre le COVID-19 et le maintien des soutiens massifs des autorités monétaires et budgétaires, tout en soulignant le caractère atypique et surtout inégal de la reprise en cours.

L'organisation pour la coopération et le développement économiques prévoit désormais une croissance mondiale de 5,8% cette semaine et de 4,4% l'an prochain après une contraction de 3,5% en 2020.

Sa prévision pour cette année est ainsi relevée de 0,2 point de pourcentage par rapport à celle de mars et sa prévision 2022 de 0,4 point.

"Si la reprise va ramener la majeure partie du monde aux niveaux de PIB d'avant la pandémie d'ici la fin 2022, c'est loin d'être suffisant", souligne néanmoins sa cheffe économiste, Laurence Boone.

"L'économie mondiale reste sous sa tendance de croissance pré-pandémique et dans de trop nombreux pays de l'OCDE, le niveau de vie fin 2022 ne sera pas revenu au niveau attendu avant la pandémie."

Elle regrette notamment l'insuffisance de la fourniture de vaccins aux pays émergents et à bas revenus, en soulignant que "le coût économique et social global du maintien de frontières fermées est sans commune mesure avec les coûts qui permettraient de rendre des vaccins, des tests et des équipements sanitaires plus largement disponibles pour ces pays".

Concernant l'inflation, devenue la principale préoccupation des marchés financiers ces derniers mois, Laurence Boone explique que les principaux facteurs à l'origine de la remontée récente des prix (hausse rapide des cours des matières premières, goulets d'étranglement dans certains secteurs, perturbations du commerce mondial) devraient commencer à s'atténuer en fin d'année.

Mais elle juge plus préoccupant "le risque que les marchés financiers ne regardent pas au-delà des hausses de prix temporaires et des ajustements de prix relatifs et poussent les taux d'intérêt de marché et la volatilité à la hausse".

L'OCDE prévoit désormais une croissance du produit intérieur brut des Etats-Unis de 6,9% cette année et 3,6% l'an prochain, contre +4,3% et +4,4% respectivement pour la zone euro.

Pour la Chine, elle table sur un rebond de 8,5% en 2021 avant un retour à 5,8% en 2022.

La croissance en France devrait atteindre 5,8% cette année et 4% l'année prochaine.

(Leigh Thomas, version française Marc Angrand, édité par Jean-Michel Bélot)

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