Japon: Une flambée de COVID-19 éclipse les JO, état d'urgence étendu

Tokyo 2020

Le gouvernement du Japon, confronté à une flambée de l
Le gouvernement du Japon, confronté à une flambée de l'épidémie de COVID-19, a décidé vendredi d'étendre l'état d'urgence sanitaire à quatre nouvelles préfectures et de le prolonger dans les deux zones où il était déjà en vigueur, dont la préfecture de capitale Tokyo, où se déroulent les Jeux olympiques d'été. /Photo prise le 22 juillet 2021/REUTERS/Siphiwe Sibeko

par Makiko Yamazaki et Linda Sieg

TOKYO (Reuters) - Le gouvernement du Japon, confronté à une flambée de l'épidémie de COVID-19, a décidé vendredi d'étendre l'état d'urgence sanitaire à quatre nouvelles préfectures et de le prolonger dans les deux zones où il était déjà en vigueur, dont la préfecture de capitale Tokyo, où se déroulent les Jeux olympiques d'été.

A part la préfecture occidentale d'Osaka, les nouveaux territoires passant sous le régime de l'état d'urgence pour la période allant du 2 au 31 août sont situés aux alentours de la préfecture de Tokyo.

L'état d'urgence a par ailleurs été prolongé jusqu'au 31 août dans la région de la capitale Tokyo et la préfecture d'Okinawa, chapelet d'îles au sud de l'archipel, qui étaient déjà soumises à ce régime, a annoncé vendredi le Premier ministre Yoshihide Suga.

Jusqu'ici, le Japon est parvenu à limiter le coût humain de cette crise sanitaire (avec à peine plus de 15.000 morts pour près de 900.000 contaminations au total depuis le début de l'épidémie) mais il est confronté à une flambée épidémique alimentée par le variant Delta (initialement découvert en Inde et particulièrement contagieux) qu'il peine à contenir.

Le nombre de nouvelles contaminations quotidiennes par le coronavirus SARS-CoV-2 a dépassé jeudi pour la première fois le cap des 10.000, dont plus d'un tiers ont été recensés dans la préfecture de Tokyo.

LE PIC DE LA VAGUE ENCORE À VENIR

La région de la capitale est repassée en état d'urgence depuis le 12 juillet dernier, pour la quatrième fois depuis le début de l'épidémie mais cela n'a pas empêché que le système hospitalier commence à y être sous pression.

"La situation est extrêmement grave" et le pic de cette nouvelle vague de contaminations n'a pas été franchi, a déclaré au Parlement le ministre de l'Economie Yasutoshi Nishimurawho, qui chapeaute la réponse gouvernementale à cette crise sanitaire.

Contrairement aux confinements plus ou moins stricts mis en oeuvre dans plusieurs pays face à la pandémie de COVID-19, les régimes successifs d'état d'urgence déclarés au Japon n'ont pas de valeur contraignante.

Alors que la campagne de vaccination contre le COVID-19 reste poussive, avec moins du tiers de la population intégralement vaccinée, les habitants se sont lassés de ces appels au confinement et certains commerçants refusent d'appliquer les restrictions suggérées.

A l'inverse, la couverture vaccinale atteint 80% dans le village olympique à Tokyo, soumis à des impératifs sanitaires stricts pour prévenir toute propagation virale et les épreuves organisées dans la capitale se déroulent à huis clos.

Forts de ces précautions, le Premier ministre et les organisateurs des Jeux ont réfuté tout lien entre le déroulement des JO (du 23 juillet au 8 août) et la recrudescence récente des contaminations, même si des experts ont estimé que la tenue des épreuves pouvait brouiller le message sur la nécessité pour la population de limiter les activités et interactions sociales.

D'après les organisateurs, le nombre des nouveaux cas de contamination par le coronavirus liés aux Jeux s'établissait vendredi à 27 - dont trois athlètes - soit un cumul de 220 infections depuis le 1er juillet.

(Avec la contribution de Leika Kihara et Hideyuki Sano, rédigé par Linda Sieg ; version française Myriam Rivet, édité par Blandine Hénault)

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