Wall Street attendue sur une note prudente avant l'emploi US

Wall Street est attendue proche de l
Wall Street est attendue proche de l'équilibre avant la publication du rapport mensuel du département du Travail et les Bourses européennes sont passées dans le vert vendredi à mi-séance. À Paris, le CAC 40 gagne 0,27% vers 11h25 GMT. À Francfort, le Dax prend 0,18% et à Londres, le FTSE s'octroie 0,06%. /Photo d'archives/REUTERS/Benoit Tessier

par Laetitia Volga

PARIS (Reuters) - Wall Street est attendue proche de l'équilibre avant la publication du rapport mensuel du département du Travail et les Bourses européennes sont passées dans le vert vendredi à mi-séance, se dirigeant vers leur meilleure performance hebdomadaire depuis plusieurs mois grâce à l'optimisme sur la reprise économique et à la saison des résultats.

Les futures sur indices new-yorkais signalent une ouverture de Wall Street en baisse de 0,1% pour le Nasdaq mais en hausse de 0,1% pour le Dow Jones et le S&P-500.

À Paris, le CAC 40 gagne 0,27% à 6.799,44 vers 11h25 GMT. À Francfort, le Dax prend 0,18% et à Londres, le FTSE s'octroie 0,06%.

L'indice paneuropéen FTSEurofirst 300 avance de 0,09%, l'EuroStoxx 50 de la zone euro de 0,26% et le Stoxx 600 de 0,04%. Ce dernier, qui frôle un nouveau plus haut, gagne pour le moment 1,8% sur la semaine, ce qui représente sa meilleure performance hebdomadaire depuis le mi-mars.

Le principal rendez-vous du jour est prévu à 12h30 GMT avec le très attendu rapport mensuel sur l'emploi aux Etats-Unis. Le marché anticipe 870.000 créations de postes en juillet, selon le consensus Reuters, ce qui marquerait une amélioration par rapport aux 850.000 du mois précédent.

Le rythme des créations d'emplois sera un élément clé pour les responsables de la Réserve fédérale américaine qui pourraient s'appuyer sur cet indicateur pour déterminer le calendrier de réduction de son programme d'achat d'actifs.

Lundi, le gouverneur Christopher Waller avait annoncé que la Fed pourrait commencer à réduire son programme d'achat d'actifs d'ici octobre si les deux prochains rapports sur l'emploi montraient chacun de 800.000 à 1 million de créations d'emplois, comme il le prévoyait.

"Même si la plupart des investisseurs s'attendent à une plus grande volatilité du marché plus tard dans la journée, beaucoup ne sont pas sûrs de la direction que prendront les cours des actions. Il s'agit d'une affaire compliquée car le rapport pourrait être considéré comme une mauvaise nouvelle dans les deux cas : des données médiocres pourraient suggérer que la reprise économique perd de son élan, tandis qu'un rapport solide pourrait nous rapprocher de la fin des mesures de relance massives", a commenté Pierre Veyret, analyste d'ActivTrades.

Bien que l'incertitude concernant la politique monétaire soit susceptible de provoquer de nouveaux accès de volatilité, les analystes d'UBS Wealth Management estiment que la démarche de la Fed vers un "tapering" est "peu susceptible d'entraîner un renversement du rally du marché actions".

VALEURS EN EUROPE

L'indice européen de l'assurance (+1,18%) fait course en tête grâce à l'allemand Allianz qui gagne 2,62%, après avoir annoncé une hausse supérieure aux attentes de son bénéfice trimestriel net, un programme de rachat d'actions et s'être dit optimiste concernant sa prévision de bénéfice annuel.

ING avance de 1,29% après l'annonce d'un bénéfice avant impôts au-dessus des attentes et de son intention de reprendre le versement d'un dividende.

Parmi les plus fortes hausses du Stoxx, London Stock Exchange prend 4,28% après l'augmentation de son chiffre d'affaires semestriel.

Morrisons (+2,2%) a amplifié ses gains après qu'un consortium emmené Fortress a relevé son offre de rachat sur la chaîne britannique de supermarchés, convoitée également par la société de private equity Clayton, Dubilier & Rice (CD&R).

TAUX

Du côté des emprunts d'Etat, le rendement des Treasuries à dix ans reprend quatre points de base à 1,2533% après avoir chuté mercredi au plus bas depuis février, à 1,127%.

Son équivalent allemand gagne un point, à -0,487%, après avoir reculé les deux jours précédents sous le taux de dépôt de la Banque centrale européenne, fixé à -0,5%.

CHANGES

Le dollar prend 0,2% contre un panier de devises internationales soutenu par la hausse des rendements des Treasuries et l'euro recule légèrement, autour de 1,181 dollar.

La livre a atteint un plus haut de quatre mois contre l'euro, prolongeant les gains de la veille après que la Banque d'Angleterre a dit envisager de resserrer de sa politique monétaire.

Le message de la banque centrale "est peut-être un petit pas pour la BoE, mais c'est un pas de géant par rapport à la communication de la BCE", ont écrit les stratèges d'ING FX dans une note.

"Avec le doigt de la BoE maintenant sur la gâchette, toute donnée britannique positive pourrait entraîner une réaction hors norme de la livre sterling, car les attentes de resserrement sont avancées", ont-il ajouté.

PÉTROLE

Le marché du pétrole monte ce vendredi mais se dirige toutefois vers sa pire semaine depuis mars en raison des inquiétudes concernant la demande, de grands pays consommateurs comme le Japon et la Chine imposant des restrictions de voyage pour freiner la propagation du variant Delta du coronavirus.

Le baril de Brent gagne 1,35% à 72,25 dollars et le brut léger américain 1,35% à 70,02 dollars. Ils affichent pour le moment un repli de plus de 5% sur l'ensemble de la semaine.

(Reportage Laetitia Volga, édité par Blandine Hénault)

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