Coronavirus : pour l’UE, les États-Unis ne sont plus un pays « sûr »

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Les pays membres de l
(Photo d’archives/REUTERS/Yves Herman)

par Philip Blenkinsop

BRUXELLES (Reuters) - Les pays membres de l’Union européenne se sont mis d’accord lundi pour retirer les États-Unis et cinq autres pays de la liste des pays jugés « sûrs » du point de vue sanitaire, ce qui implique des contrôles accrus pour les voyageurs non vaccinés contre le Covid-19.

Le Kosovo, Israël, le Monténégro, le Liban et la Macédoine du Nord ont eux aussi été retirés de la liste.

Celle-ci vise à unifier les règles sanitaires dans l’UE mais n’est pas contraignante pour les pays membres, qui restent libres de fixer leurs propres procédures.

Avant la décision du Conseil européen, plusieurs États membres, dont l’Allemagne et la Belgique, classaient déjà les États-Unis sur une liste « rouge », exigeant des tests de dépistage et des périodes d’isolement pour les voyageurs en provenance du pays, mais d’autres États comme la France ou les Pays-Bas les considéraient comme un pays sûr.

La liste est principalement établie sur la base des données épidémiologiques de chaque pays concerné, même si les mesures de réciprocité sont également prises en compte.

Selon la base de données Our World in Data (www.ourworldindata.org), le nombre de cas quotidiens d’infection par le Covid-19 aux Etats-Unis s’élevait à plus de 450 par million d’habitants dans la semaine au 28 août, contre moins de 40 à la mi-juin, quand l’Union européenne avait placé le pays sur sa liste « verte ».

Celle-ci compte désormais 17 pays, dont le Canada, le Japon et la Nouvelle-Zélande. (Voir le bilan en temps réel de l’épidémie de coronavirus au Japon)

L’Union européenne autorise toujours la venue des voyageurs pleinement vaccinés en provenance des pays extérieurs à l’UE, même si des tests de dépistage ou des périodes de quarantaine sont requis dans certains cas, selon le pays d’arrivée.

Les États-Unis, quant à eux, interdisent toujours aux ressortissants de l’UE de se rendre librement sur leur territoire, en dépit des appels du bloc communautaire.

Cette attitude divise au sein de l’UE, entre les États membres préoccupés par la hausse des contaminations outre-Atlantique comme par l’absence de mesures de réciprocité de la part de Washington et les États membres plus dépendants du tourisme, soucieux de ne pas restreindre les arrivées de voyageurs américains.

(Reportage Philip Blenkinsop; version française Marc Angrand et Jean-Stéphane Brosse, édité par Jean-Michel Bélot)

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