Kishida promet une sortie de crise du Covid-19, et veut rester ferme avec la Chine

Politique

Le Premier ministre japonais Fumio Kishida a promis vendredi de faire tout son possible pour sortir le pays de la crise engendrée par la pandémie de COVID-19. /Photo prise le 8 octobre 2021/REUTERS/Kim Kyung-Hoon
(Photo prise le 8 octobre 2021/REUTERS/Kim Kyung-Hoon)

TOKYO (Reuters) - Le Premier ministre japonais Fumio Kishida a promis vendredi de faire tout son possible pour sortir le pays de la crise engendrée par la pandémie de Covid-19, tout en protégeant son territoire et sa population dans un environnement sécuritaire de plus en plus tendu.

Fumio Kishida a été investi lundi à la tête du gouvernement de la troisième économie mondiale, en remplacement de Yoshihide Suga, dont la popularité a souffert de la crise sanitaire prolongée.

Le nombre de nouvelles contaminations au coronavirus a récemment diminué et le long état d’urgence a été levé ce mois-ci.

“Je suis déterminé à me dévouer corps et âme pour surmonter cette crise nationale avec le peuple, ouvrir une nouvelle ère et transmettre à la prochaine génération un pays dont les citoyens sont heureux”, a déclaré le Premier ministre dans son premier discours de politique générale devant le Parlement.

L’une des ses premières épreuves sera celle d’offrir au Parti libéral-démocrate (PLD), sa famille politique, une victoire aux élections législatives prévues le 31 octobre prochain.

L’ex-ministre des Affaires étrangères, âgé de 64 ans et réputé pour sa faculté à trouver des consensus, a déclaré que le gouvernement mettrait rapidement en place un programme d’aide financière face à la pandémie et prendrait des mesures législatives afin de renforcer le système de santé.

Il n’a pas précisé l’ampleur de ce plan de relance lors de son discours, mais le mois dernier, il avait suggéré une somme à hauteur de 30 000 milliards de yens (231,7 milliards d’euros).

Dire ce qui doit être dit

Concernant la sécurité nationale et les affaires étrangères, Fumio Kishida a dit vouloir protéger la paix et la stabilité du Japon dans un contexte de regain de tensions régionales, notamment avec la Chine et la Corée du Nord.

“Alors que l’environnement sécuritaire autour du pays se durcit, je protégerai résolument notre territoire, nos eaux territoriales, notre espace aérien ainsi que la vie et les biens de la population”, a-t-il déclaré au Parlement.

Kishida a en outre défendu l’importance d’établir des relations stables et de maintenir le dialogue avec le voisin chinois, tout en prévenant que le Japon ne mâcherait pas ses mots si nécessaire.

“Tout en travaillant avec les pays avec lesquels nous partageons des valeurs universelles, nous disons ce qui doit être dit à la Chine et exigeons fermement qu’elle se comporte de manière responsable. Nous maintenons également le dialogue et continuons à coopérer avec eux pour résoudre les problèmes communs”, a-t-il dit.

Kishida s’est entretenu vendredi par téléphone pour la première fois avec le président chinois Xi Jinping ainsi qu’avec le Premier ministre indien Narendra Modi.

Fumio Kishida a indiqué avoir discuté avec Xi Jinping des sujets liés à Hong Kong et à la minorité musulmane des Ouïghours en Chine ainsi que des îles Senkaku, situées au large de Taïwan et qui font l’objet d’un conflit territorial entre le Japon et la Chine.

Selon le Quotidien du peuple, l’organe de communication officiel du Parti communiste chinois, le président Xi Jinping a dit au cours de cet entretien que les deux pays devaient traiter les questions sensibles telles que Taïwan “de manière appropriée”.

Pékin revendique la quasi-totalité des eaux de la mer de Chine méridionale, dont des d’îlots administrés par le Japon, qui défend une position plus ferme face à l’attitude du géant asiatique à l’égard de Taïwan.

Fumio Kishida a aussi dit s’être entendu avec Xi Jinping au cours de leur entretien téléphonique pour coopérer sur plusieurs sujets, dont la Corée du Nord.

(Version française Diana Mandiá, édité par Blandine Hénault)

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