Le variant Omicron a bouleversé les festivités du Nouvel An

Le variant Omicron a pesé sur les festivités du Nouvel An dans une grande partie du monde, conduisant Paris annuler son feu d
Le variant Omicron a pesé sur les festivités du Nouvel An dans une grande partie du monde, conduisant Paris annuler son feu d'artifice et réduisant le nombre de personnes présentes pour accueillir 2022 sur Times Square, à New York. /Photo prise le 31 décembre 2021/REUTERS/Dieu-Nalio Chery

(Reuters) - Le variant Omicron a pesé sur les festivités du Nouvel An dans une grande partie du monde, conduisant Paris annuler son feu d'artifice et réduisant le nombre de personnes présentes pour accueillir 2022 sur Times Square, à New York.

Seuls 15.000 spectateurs masqués, au lieu de 58.000 habituellement, ont été autorisés à pénétrer dans la zone permettant de voir de près la chute de la grosse boule lumineuse qui marque traditionnellement les secondes précédant minuit le soir du 31 décembre au coeur de Manhattan.

Il y a un an, la récente mise en circulation de vaccins contre le Covid-19 laissait espérer que la pandémie pourrait être maîtrisée début 2022. Mais l'arrivée soudaine du variant Omicron, très contagieux, a bouleversé les prévisions.

Le nombre de contaminations a atteint un niveau record au cours des sept derniers jours, avec en moyenne un peu plus d'un million de cas détectés quotidiennement entre le 24 et le 30 décembre, selon les données de Reuters. Le nombre de décès n'a cependant pas augmenté en proportion, ce qui laisse penser que ce variant pourrait être moins dangereux.

La ville de New York a signalé 44.000 cas mercredi, un record, et 43.000 jeudi, faisant peser un doute sur les célébrations du Nouvel an. Mais les autorités ont décidé qu'une fête en plein air entre personnes vaccinées, masquées et éloignées les unes des autres constituait une meilleure option que la quasi-annulation de toutes les festivités décidée un an plus tôt.

"Je mentirais si je disais que je ne suis pas inquiète", a déclaré Sue Park, une étudiante de l'Université de Columbia présente à Times Square. "Je pense que cela vaut vraiment la peine de venir faire la fête."

Ailleurs dans le monde, les événements ont été réduits ou annulés, à l'instar des habituels feux d'artifice des tours Petronas de Kuala Lumpur.

Ni feu d'artifice ni fête dansante géante non plus à Paris, où la mairie a annulé les festivités prévues sur les Champs-Élysées, suivant l'avis d'un panel de scientifiques qui a jugé que les rassemblements de masse seraient trop risqués.

Aux Pays-Bas, où les regroupements en extérieur de plus de quatre personnes sont interdits, la police a dispersé plusieurs milliers de fêtards rassemblés sur la place centrale du Dam à Amsterdam, a rapporté l'agence de presse ANP.

A Londres, les autorités ont annoncé vendredi que le spectacle serait visible à la télévision. Big Ben, qui faisait l'objet d'une restauration depuis 2017, a pu égréner les 12 coups de minuit pour la première depuis cette date.

LE CAP LÈVE LE COUVRE-FEU

À la suite de la publication de données encourageantes concernant le variant Omicron, Le Cap a brusquement levé le couvre-feu juste à temps pour la Saint-Sylvestre. L'Afrique du Sud a été le premier pays à déclarer que la vague Omicron avait atteint un pic, sans forte augmentation du nombre de décès.

"J'espère juste que Le Cap redeviendra le vieux Cap que nous connaissions tous", a déclaré Michael Mchede, directeur du Hard Rock café proche de la plage de sable blanc de Camps Bay.

Quelques heures plus tôt, la ville australienne de Sydney a accueilli le Nouvel An avec des feux d'artifice spectaculaires dans le port au-dessus de l'Opéra.

En Espagne, les Madrilènes ont fait la queue pendant des heures pour entrer sur la place de la Puerta del Sol où les festivités ont pu se dérouler sous haute surveillance avec points de contrôle, masques obligatoires et une jauge d'environ 60%. Les Espagnols ont, comme le veut la tradition, avalé un grain de raisin à chacun des douze coups de minuit.

En Asie, les festivités ont été pour la plupart abrégées ou annulées. En Corée du Sud, la cérémonie traditionnelle prévue à minuit a été annulée pour la deuxième année consécutive. Pas de fête non plus dans le quartier populaire de Shibuya à Tokyo. Le Premier ministre Fumio Kishida a posté un message sur Youtube pour exhorter les Japonais à porter des masques et à se rassembler en petit nombre.

La Chine, où le coronavirus est apparu pour la première fois fin 2019, est restée en état d'alerte. La ville de Xian est strictement confinée et des festivités du Nouvel An ont été annulés dans d'autres villes.

(Reportage bureaux de Reuters avec Daniel Trotta; Version française Elizabeth Pineau)

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