Le projet de sommet Biden-Poutine sur l'Ukraine rassure

Les principales Bourses européennes sont attendues en hausse lundi. Les contrats à terme sur indices suggèrent une hausse de 0,64% pour le CAC 40 à Paris, de 1,16% pour le Dax à Francfort, de 0,56% pour le FTSE 100 à Londres et de 1,06% pour l
Les principales Bourses européennes sont attendues en hausse lundi. Les contrats à terme sur indices suggèrent une hausse de 0,64% pour le CAC 40 à Paris, de 1,16% pour le Dax à Francfort, de 0,56% pour le FTSE 100 à Londres et de 1,06% pour l'EuroStoxx 50. /Photo d'archives/REUTERS/Neil Hall

par Marc Angrand

PARIS (Reuters) - Les principales Bourses européennes sont attendues en hausse lundi, l'annonce d'un accord de principe des présidents américain et russe à la tenue d'un sommet sur la crise ukrainienne apaisant temporairement la crainte d'un conflit armé sur le sol européen.

Les contrats à terme sur indices suggèrent une hausse de 0,64% pour le CAC 40 à Paris, de 1,16% pour le Dax à Francfort, de 0,56% pour le FTSE 100 à Londres et de 1,06% pour l'EuroStoxx 50.

Joe Biden et Vladimir Poutine sont d'accord pour participer à un sommet consacré à la situation en Ukraine, a annoncé en tout début de journée la présidence française après une série d'entretiens téléphoniques entre Emmanuel Macron et les dirigeants de plusieurs pays impliqués dans le dossier.

La Maison blanche a précisé de son côté qu'une rencontre n'aurait lieu qu'à la condition que l'armée russe n'envahisse pas l'Ukraine.

La nouvelle entretient l'espoir d'une solution diplomatique même si, sur le terrain, la situation reste très tendue: les bombardements ont continué ces derniers jours dans l'est de l'Ukraine et parallèlement, la Russie et la Biélorussie ont annoncé la prolongation de leurs manoeuvres militaires conjointes, qui devaient s'achever dimanche.

La prudence pourrait donc limiter les mouvements de marché, d'autant que la journée est fériée aux Etats-Unis pour le Presidents' Day, ce qui devrait réduire les volumes d'échanges.

Les investisseurs européens surveilleront par ailleurs la publication des premiers résultats des enquêtes IHS Markit sur l'activité du secteur privé en Europe, des indices PMI "flash" qui devraient permettre d'en savoir plus sur l'impact économique du reflux de la vague Omicron de la pandémie de COVID-19.

La semaine qui commence restera animée par les débats sur le resserrement des politiques monétaires de la Réserve fédérale américaine et de la Banque d'Angleterre, de nombreux responsables des deux institutions devant prendre la parole dans les prochains jours.

À WALL STREET

La Bourse de New York a terminé en baisse vendredi pour clore une deuxième semaine consécutive de repli face à la crainte d'une invasion de l'Ukraine par la Russie, la prise de risque étant d'autant moins encouragée que Wall Street ne rouvrira que mardi.

L'indice Dow Jones a cédé 0,68%, soit 232,85 points, à 34.079,18, le Standard & Poor's 500 a perdu 31,38 points (-0,72%) à 4.348,88 et le Nasdaq Composite a reculé de 168,65 points (-1,23%) à 13.548,07.

Sur la semaine, le Dow a perdu 1,9%, le S&P-500 1,58% et le Nasdaq 1,76%.

Les géants du numérique, valeurs de croissance, ont encore souffert avec des replis de 0,9% à 1,6% pour Apple, Microsoft, Amazon ou Alphabet.

Intel a chuté de 5,3%, le fabricant de semi-conducteurs ayant prédit une baisse de sa marge bénéficiaire cette année puis une stabilité pendant plusieurs années avant un rebond à partir de 2025 en raison de ses investissements.

Les contrats à terme sur les principaux indices sont en hausse d'environ 0,8%.

EN ASIE

À la Bourse de Tokyo, l'indice Nikkei a perdu jusqu'à 2,11% en début de séance mais a ensuite réduit ses pertes pour clôturer sur un repli de 0,78%, sa troisième baisse d'affilée.

En Chine, le SSE Composite de Shanghai a fini pratiquement inchangé mais le CSI 300 a abandonné 0,36% après le maintien du taux de référence de la Banque populaire de Chine (BPC), une décision conforme aux attentes. Les valeurs technologiques chinoises restent par ailleurs pénalisées par l'annonce de nouvelles réglementations visant entre autres à encadrer les plates-formes de livraison de repas.

CHANGES

Orienté à la hausse en début de séance, le dollar perd désormais du terrain face aux autres grandes devises (-0,27%), le regain d'espoir sur l'Ukraine le privant pour l'instant de son attrait de valeur refuge.

L'euro remonte à 1,1373 dollar après être revenu à 1,1311.

Sur le marché obligataire européen, les rendements de référence sont stables dans les premiers échanges, à 0,207% pour le Bund allemand à dix ans et 0,701% pour son équivalent français.

Le marché obligataire américain est lui aussi fermé pour le Presidents' Day. Les rendements des Treasuries avaient déjà reculé vendredi, à 1,93% pour le dix ans et 1,4737% pour le deux ans.

PÉTROLE

Les cours du brut évoluent sans tendance claire, les investisseurs étant une nouvelle fois tiraillés entre les risques de tensions liés à l'Ukraine et la perspective d'une reprise des exportations iraniennes en cas de succès des négociations en cours sur le programme nucléaire de Téhéran.

Le Brent abandonne 0,21% à 93,34 dollars le baril et le brut léger américain (West Texas Intermediate, WTI) cède 0,12% à 91,18 dollars.

Ils avaient auparavant gagné plus d'un dollar puis chuté de près d'autant à l'annonce de l'accord de principe sur le sommet Biden-Poutine.

OR

Le cours de l'once d'or recule de 0,51% après avoir atteint en début de journée son plus haut niveau depuis le 3 juin dernier à 1.908,02 dollars.

(édité par Bertrand Boucey)

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