Tir de missile nord-coréen en amont de la présidentielle sud-coréenne

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A Séoul, des personnes regardent à la télévision un reportage sur le tir d
A Séoul, des personnes regardent à la télévision un reportage sur le tir d’un missile balistique par la Corée du Nord au large de sa côte est. La Corée du Nord a tiré samedi un missile balistique au large de sa côte Est, son neuvième test depuis le début de l’année, qui survient à quelques jours de l’élection présidentielle sud-coréenne. /Photo prise le 5 mars 2022/REUTERS/Kim Hong-Ji

par Joyce Lee et Josh Smith

SEOUL (Reuters) - La Corée du Nord a tiré samedi un missile balistique au large de sa côte Est, son neuvième test depuis le début de l’année, qui survient à quelques jours de l’élection présidentielle sud-coréenne.

Washington, Séoul et Tokyo ont dénoncé ce nouvel essai mené par Pyongyang, auquel ils prêtent l’intention de mener dans les prochains mois le test d’armes majeures.

La Corée du Nord a multiplié les tirs de missiles en janvier, dans le sillage des voeux du Nouvel an du numéro un nord-coréen Kim Jong-un appelant à un renforcement des capacités militaires du pays et sur fond d’impasse dans les discussions sur la dénucléarisation de la péninsule coréenne.

Ce test met en exergue l’un des dossiers qui attend le vainqueur de l’élection présidentielle sud-coréenne prévue mercredi. Le président sortant, Moon Jae-in, ne peut briguer de nouveau mandat.

“Le rythme important avec lequel la Corée du Nord développe ses technologies de missiles est quelque chose que notre pays et la région ne peut ignorer”, a déclaré le ministre japonais de la Défense, Nobuo Kishi.

En Corée du Sud, où les bureaux de vote ont déjà ouvert leurs portes en amont du scrutin présidentiel de mercredi, le Conseil de sécurité nationale (NSC) a condamné “les tirs répétés sans précédent de missiles balistiques” effectués par Pyongyang.

Le NSC a fait savoir qu’il allait surveiller encore plus étroitement les installations nucléaires et les centres de missiles nord-coréens, selon un communiqué diffusé par la présidence à Séoul.

Pyongyang a aussi laissé entendre qu’il pourrait revoir pour la première fois depuis 2017 son moratoire sur les tests nucléaires et de missiles de longue portée, une mesure de confiance prise en amont de l’ouverture des discussions diplomatiques avec les Etats-Unis.

Des analystes pensent que la Corée du Nord pourrait profiter de la période de transition à Séoul pour procéder au test d’un nouveau missile majeur.

Washington se dit ouvert à entamer des pourparlers sans conditions préalables, une hypothèse rejetée par Pyongyang qui demande l’abandon des politiques américaines qu’il qualifie d'“hostiles”.

(Reportage Joyce Lee et Josh Smith, avec Sakura Murakami à Tokyo; version française Jean Terzian)

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