Handicap grave de deux députés japonais : le parlement s’adapte d’urgence

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En juillet dernier, après les élections de la Chambre des conseillers (la chambre haute du parlement), pour la première fois, deux personnes souffrant d’handicap très sévère faisaient leur entrée dans l’assemblée.

Comment faciliter l’accessibilité et leur participation de la meilleure manière qui soit ? Comment leur permettre de s’exprimer efficacement ? Ce sont les questions auxquelles les partis au pouvoir et l’opposition se pressent de donner des réponses, notamment avant la session extraordinaire qui se tiendra cet automne.

Funago Yasuhiko, 61 ans, atteint de la maladie de Charcot, ne peut ni parler ni bouger. Il est nécessairement accompagné d’un assistant ainsi que d’un appareil captant les mouvements de ses yeux, sa seule manière de s’exprimer.

Funago Yasuhiko, atteint de la maladie de Charcot
Funago Yasuhiko, atteint de la maladie de Charcot

Kimura Eiko, 54 ans, est quant à elle victime de paralysie cérébrale suite à un accident pendant son enfance, et se trouve également accompagnée en permanence par un assistant. Elle est dans l’incapacité presque totale de bouger ses membres.

Kimura Eiko, victime de paralysie cérébrale
Kimura Eiko, victime de paralysie cérébrale

Ils appartiennent tous les deux au nouveau parti appelé Reiwa Shinsengumi, crée le 1er avril.

Le problème tient surtout au fait de leur participation lors des débats, car même si certaines questions sont préparées à l’avance, d’autres voudront être posées sur le moment. En raison de leur handicap, cela demandera donc un délai important s’ils veulent réagir à-propos. De plus, le parti Reiwa étant minoritaire, le temps de parole est très limité. « Il serait souhaitable que tous les parlementaires puissent faire un effort de considération envers eux », se sont exprimés des hauts cadres du Parti libéral-démocrate au pouvoir.

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