« Rien n’a changé » : dix ans après le suicide d’un collégien japonais harcelé à l’école, son père déplore la situation actuelle

Société

En octobre 2011, il y a tout juste dix ans, dans la ville d’Ôtsu (préfecture de Shiga), un jeune garçon de 13 ans mettait fin à ses jours à cause des violentes brimades qu’il subissait à l’école. L’année suivante, sa mort avait fait l’objet d’une très grande couverture médiatique après la révélation que son école et le Comité éducatif local avaient fait preuve de négligence et tenter de dissimuler l’affaire. Cette attitude avait déchaîné de vives critiques et débouché sur de nombreux regrets.

Si une loi relative aux mesures de lutte contre le harcèlement scolaire a finalement été adoptée en 2013 suite à ce drame, le père du collégien suicidé demande aujourd’hui sa révision. « Rien n’a changé. C’est une loi que mon fils a crée par le sacrifice de sa vie, et je ne vois aucune amélioration de la situation en dix ans », déplore-t-il. « Les écoles et les comités éducatifs continuent de cacher les documents concernant le harcèlement dans leurs locaux. Je suis en colère de voir que les enfants ne sont pas protégés. »

En 2019, les cas de harcèlement dans les écoles primaires, collèges et lycées du Japon dans l’ensemble ont atteint un triste record, avec 610 000 signalements.

Le père du collégien suicidé s'attriste que la situation du harcèlement dans les écoles ne s'améliore pas.
Le père du collégien suicidé s’attriste que la situation du harcèlement dans les écoles ne s’améliore pas.

(Voir notre article lié : Le harcèlement scolaire : si nous n’agissons pas ensemble…)

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