Libération de Shigenobu Fusako, la fondatrice de l’Armée rouge japonaise

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Shigenobu Fusako, l’ancienne dirigeante et fondatrice de l’Armée rouge japonaise, groupe qui a conduit plusieurs attentats dans les années 1970 et 1980, a été libérée de prison le 28 mai.

Shigenobu Fusako (centre), le 28 mai
Shigenobu Fusako (centre), le 28 mai

Arrêtée en novembre 2000 au Japon, elle avait passé 20 ans derrière les barreaux pour son implication dans la prise d’otages à l’ambassade de France à la Haye, aux Pays-Bas, en 1974.

Âgée aujourd’hui de 76 ans, Shigenobu est sortie du centre médical pénitencier d’Akishima (Tokyo), où elle y était traitée pour un cancer, et a été accueillie par sa fille, son avocat et quelques dizaines de sympathisants qu’elle a saluées depuis sa voiture.

Elle a tenu une conférence de presse le même jour et s’est alors excusée « pour avoir fait du mal à de nombreuses personnes innocentes durant son combat ».

Shigenobu avait pris part aux mouvements contestataires étudiants au Japon à la fin des années 1960, et s’était radicalisée en intégrant des mouvements d’extrême-gauche. Elle était ensuite partie au Liban en 1971 pour assister l’organisation terroriste du Front populaire de libération de la Palestine (FPLP), et avait créé dans la foulée l’Armée rouge japonaise (nihon sekigun). Celle-ci s’est tristement rendue célèbre notamment par des prises d’otages dans des ambassades et des détournements d’avion. En 2001, depuis sa prison, Shigenobu avait annoncé la dissolution de l’Armée rouge japonaise.

(Voir notre article : 50 ans après la prise d’otages au chalet Asama : pourquoi l’Armée Rouge Unifiée s’est-elle sabordée ?)

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