Sagawa Issei, le meurtrier cannibale qui avait tué une étudiante néérlandaise à Paris, est décédé

Société

Sagawa Issei, le Japonais connu pour avoir tué une Néérlandaise à Paris et avoir commis des actes de cannibalisme avec son corps, est décédé d’une pneumonie dans un hôpital de Tokyo le 24 novembre. Il avait 73 ans.

Né à Kobe, il se rend dans la capitale française en 1980 pour étudier la littérature comparée à l’université Paris III. En juin 1981, il y rencontre sa future victime, Renée Hartevelt, une étudiante de 24 ans originaire des Pays-Bas, qu’il emmène chez lui puis tue d’une balle de fusil. Il commet ensuite sur son cadavre des actes sexuels puis de cannibalisme. Il tente de dissimuler le corps au Bois de Boulogne mais il sera retrouvé trois jours après grâce à divers témoignages.

La justice française prononce un non-lieu sur son cas, après que les psychiatres chargés de statuer sur son état lors du crime ont jugé qu’il était irresponsable pénalement. Sagawa est malgré tout interné un an à Villejuif, puis transféré dans un hôpital psychiatrique au Japon. Si les experts nippons le jugent responsable de ses actes, le droit international interdit de modifier le non-lieu de la France. Sagawa sera ainsi relâché en août 1985.

Sagawa écrira plusieurs livres centrés sur son crime, tels que kiri no naka (« Dans le brouillard »). Pendant les dernières années de sa vie, il vivra retiré en banlieue de Tokyo avec son frère.

Par ailleurs, le metteur en scène Kara Jûrô recevra la plus prestigieuse récompense littéraire japonaise, le prix Akutagawa, pour un roman basé sur le crime de Sagawa Issei, intitulé Sagawa-kun kara no tegami (« La lettre de Sagawa »).

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