« Drogue du violeur » : la police de Tokyo se munit de tests capables de déceler le GHB en quelques minutes

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Depuis le mois d’avril, la police tokyoïte a débuté l’utilisation d’un kit de test permettant de déterminer en quelques minutes seulement si une victime d’agression sexuelle a ingurgité du GHB (acide gammahydroxybutyrique), une substance plus communément appelée « drogue du violeur » ou « ecstasy liquide ».

Le kit de test en question, le « D1D Plus »
Le kit de test en question, le « D1D Plus »

Ce moyen de dépistage a été distribué dans tous les postes de police de la capitale, et c’est la première initiative de ce type au Japon. « Il nous servira à accélerer les enquêtes et aussi, on l’espère, à apaiser les victimes, ne serait-ce qu’un peu », explique un haut responsable du Département de la police métropolitaine.

Le GHB est une drogue qui provoque une désinhibition et une légère euphorie. À forte dose, il peut agir comme un somnifère puissant. Incolore, inodore et sans goût, il n’est malheureusement pas décelable, et quelques gouttes suffisent dans une boisson alcoolisée ou non pour perdre rapidement toute capacité de vigilance et de résistance, sans compter qu’il disparait de l’organisme au bout de quelques heures.

Selon la police, des tests d’urine existent pour détecter la présence de cette drogue ou de somnifère, mais les résultats peuvent parfois prendre jusqu’à un mois avant de sortir.

Une Japonaise victime d'agression sexuelle après avoir bu un liquide dans lequel se trouvait une drogue.
Une Japonaise victime d’agression sexuelle après avoir bu un liquide dans lequel se trouvait une drogue.

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