Fukushima : Hong Kong menace d’interdire des produits marins japonais si l’eau traitée de la centrale est rejetée dans l’océan

International Environnement

Le 12 juillet, le gouvernement de Hong Kong a fait savoir qu’il interdirait des produits de la mer japonais si l’eau traitée de la centrale de Fukushima était déversée dans l’océan Pacifique, mettant en avant le danger pour la salubrité des aliments et la protection de la santé publique dans leur région.

Les importations seraient proscrites si elles proviennent de dix préfectures japonaises (Fukushima, Miyagi, Tokyo, Saitama, Chiba, Tochigi, Ibaraki, Gunma, Niigata et Nagano).

Cette annonce arrive alors que l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA), affiliée aux Nations Unies, a émis au debut du mois un rapport concluant que le rejet de l’eau était conforme aux normes de sécurité internationales.

Ce projet devrait commencer au courant de cet été. Il ne reste que l’aval du Premier ministre Kishida Fumio.

La centrale de Fukushima Daiichi faisait en effet face au problème croissant du manque de place pour stocker son eau contaminée. Elle a été diluée conformément aux standards internationaux et sera mise à la mer une fois débarrassée de ces nucléides radioactifs à l’exception du tritium, difficile à extraire avec les techniques actuelles. Cependant, le niveau de concentration du tritium envisagé sera quarante fois inférieur à la norme de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) concernant le niveau de tritium dans l’eau potable.

Les pêcheurs locaux continuent à s’opposer fermement à ces rejets, car l’image de leurs produits pourraient sévèrement en pâtir. Mais pour prévenir leurs éventuelles pertes de bénéfices, le gouvernement avait annoncé l’établissement d’un fonds de 50 milliards de yens (335 millions d’euros).

(Voir notre article lié : Fukushima : pourquoi le Japon a mis dix ans pour décider du rejet de l’eau radioactive dans l’océan)

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