Face au prochain grand séisme, Tokyo veut réduire à zéro les zones où se concentrent les maisons en bois

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Des habitations en bois de l'arrondissement d'Arakawa
Des habitations en bois de l’arrondissement d’Arakawa

Les autorités préfectorales de Tokyo s’activent à réduire à zéro d’ici 2040 les zones où se concentrent les vieilles habitations en bois, en préparation d’un séisme de grande envergure qui pourrait toucher la région métropolitaine.

En 2020, ces zones se répartissaient sur environ 8 600 hectares de la capitale, soit deux tiers de moins qu’en 1996, démontrant les efforts du gouvernement.

Il y a cent ans, le 1er septembre 1923, lors du Grand tremblement de terre du Kantô, environ 105 000 personnes avaient péri ou été portées disparues. Les secousses s’étaient produites pendant l’heure du déjeuner, les cuisines étaient en pleine activité et de nombreuses personnes n’avaient pu contrôler les feux, menant à des incendies massifs qui s’étaient rapidement propagés de bâtisse en bâtisse et avaient duré presque deux jours et deux nuits. Au total, 370 000 maisons avaient été détruites ou incendiées. Ce sont donc les structures en bois qui risquent le plus gros si un violent séisme a lieu de nouveau.

Après le désastre, les propriétaires s’étaient mis à reconstruire des maisons en bois dans les quartiers dévastés du centre de Tokyo (ses 23 arrondissements actuels), puis, après la Seconde Guerre mondiale, la métropole avait mis en place un vaste programme de redéveloppement urbain. Mais celui-ci n’a pu être réalisé dans son entièreté à cause du manque de fonds. 

Ce sont ainsi ces petits quartiers restants, où se trouvent de nombreuses maisons en bois épargnées par le séisme et la guerre, qui sont aujourd’hui ciblés par le projet du gouvernement tokyoïte.

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