Immigration : le Japon pourra renvoyer les étrangers à partir de la troisième demande d’asile

Société

Le 10 juin, le Japon a mis en vigueur sa loi révisée sur le contrôle de l’immigration, qui vise à renvoyer rapidement les étrangers faisant l’objet d’une obligation de quitter le pays et qui y séjournent de manière illégale.

L’amendement introduit une exception à la suspension de l’expulsion mise en œuvre pendant le traitement des demandes de statut de réfugié, permettant au gouvernement d’expulser les personnes qui en sont à leur troisième réclamation (ou plus), à moins qu’ils n’aient une raison exceptionnelle.

Avant de réviser la législation, il était possible de demander l’asile autant de fois qu’on le voulait, et certaines personnes en profitaient pour rester au Japon indéfiniment. Elles étaient au nombre de 1 629 à la fin de l’année 2021, selon l’Agence des services de l’immigration.

Les étrangers qui résident au Japon alors que leur visa a expiré et ceux qui ont commis des crimes ou délits d’une certaine gravité sont détenus dans centres de rétention jusqu’à ce qu’ils soient renvoyés. Mais la nouvelle loi permet à ces personnes de vivre en dehors de ces établissements si elles sont surveillées par des « superviseurs », qui peuvent être des proches ou d’autres contributeurs financiers.

Cette loi suscite néanmoins des inquiétudes, car il existe un risque que la personne soit expulsée dans un pays où elle pourrait être persécutée. Le ministre de la Justice, Koizumi Ryûji, a expliqué en conférence de presse que la loi révisée traitera sévèrement les étrangers qui contreviennent aux règles mais qu’elle protégera ceux qui doivent l’être.

Le ministre de la Justice, Koizumi Ryûji, le 7 juin
Le ministre de la Justice, Koizumi Ryûji, le 7 juin

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