« Chikan » : les attouchements en public restent nombreux au Japon

Société

Des voix se font entendre actuellement au Japon pour réclamer un renforcement des mesures contre les attouchements en public, qui continuent à se produire en nombre.

En juin, un homme d’une trentaine d’années soupçonné d’avoir tripoté une lycéenne dans une rame du métro de Tokyo a été arrêté sur place par la police. L’homme avait touché l’étudiante deux ou trois fois par semaine pendant une dizaine de mois depuis août 2024. Et bien qu’elle tentait de changer les horaires où elle prenait le train, l’individu la suivait avec insistance.

« Même en prenant un train différent il était là, alors je me suis résignée à endurer », a témoigné la jeune femme. Mais elle a finalement trouvé le courage de se plaindre à la police et l’homme a été appréhendé deux jours plus tard.

Le nombre de cas de ce type d’agression sexuelle enregistrés par la police municipale s’est élevé à 606 entre janvier et juin. Les trains représentent 70 % des lieux où ces chikan agissent, tandis que 30 % des victimes étaient âgées de 10 à 19 ans.

On estime néanmoins que de nombreuses personnes n’osent pas porter plainte auprès des autorités ou d’organisations apparentées. Selon une enquête menée l’année dernière par le bureau du Cabinet auprès de quelque 2 300 personnes âgées de 16 à 29 ans, environ 80 % des personnes interrogées ont déclaré qu’elles ne voulaient pas porter plainte, et 40 % d’entre elles ont dit qu’elles ne voulaient pas que leurs problèmes soient connus d’un grand nombre de personnes.

Une femme montrant un badge de sensibilisation au problème de société que sont les attouchements en public.
Une femme montrant un badge de sensibilisation au problème de société que sont les attouchements en public.

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