Des procureurs japonais poussés à considérer comme « victime » un bébé né après la mort de la mère dans un accident
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La famille d’une femme enceinte morte après avoir été renversée par un véhicule a exhorté mardi les procureurs à reconnaître sa fille, née après l’accident avec un handicap grave, comme victime.
Le 21 mai dernier, Togitani Sayaka, 31 ans, qui devait accoucher un mois et demi plus tard, a été percutée par l’arrière par un minibus alors qu’elle marchait le long d’une route à Ichinomiya, dans la préfecture d’Aichi, au centre du Japon. Elle est décédée à l’hôpital deux jours plus tard. Sa fille Hinami a été mise au monde par césarienne d’urgence, mais a souffert d’hypoxie fœtale, ce qui lui a laissé une incapacité sévère.
Le conducteur, âgé de 50 ans, a été arrêté sur place et inculpé en juin pour conduite négligente ayant entraîné la mort. La famille de Sayaka a cependant réclamé qu’il soit également mis en examen pour conduite négligente ayant entraîné des blessures à l’enfant. La demande a été soumise avec quelque 110 000 signatures.
Il reste à voir si les procureurs décideront de retenir l’accusation de blessures, car le fœtus (ou l’enfant à naître) est considéré comme faisant partie du corps de la mère en vertu du code pénal.

Le bébé né sous césarienne d’urgence

Une photo de la mère qui est décédée
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