Les milles et une merveilles de Kyoto

Le Fushimi Inari à Kyoto : un sanctuaire mythique du Japon

Tourisme

Laissez-vous guider dans le sanctuaire Fushimi Inari à Kyoto, élu « Destination japonaise préférée des touristes étrangers » aux termes de l’enquête du plus grand site mondial d’informations touristique de bouche à oreille Trip Advisor.

Le Japon compte plus de 80 000 sanctuaires. 30 000 d’entre eux sont consacrés au dieu renard du Shintô, appelé Inari-shin ou Inari-no-kami.

Un renard messager du dieu Inari et un rômon ( pavillon-portail).

Inari-no-kami est un dieu des récoltes et des grains. On l’appelle très familièrement O-Inari-san. De nos jours, il est vénéré comme dieu de toutes les entreprises de façon générale, quelque soit le domaine. C’est parce qu’ils mangent les rats qui s’attaquent aux récoltes, que la couleur et la forme de leur queue sont celles d’un épi de riz mûr, que les renards ont acquis ce statut de dieu agricole. Devant tous les sanctuaires dédiés à Inari-no-kami, vous trouverez une statue de renard, et très souvent, quelqu’un aura posé devant lui une offrande de tofu frit, ou un « inari-zushi », c’est-à-dire une boulette de riz vinaigré dans une petite pochette de tofu frit dans une sauce sucrée : on dit que ce sont ses mets favoris.

(À gauche) Une statue de renard messager des dieux. (À droite) Les visiteurs achètent des petites plaques en bois « ema » en forme de tête de renard (500 yens). Chacun dessine un visage sur une face et écrit des vœux sur l’autre face.

Les mille portiques, populaires parmi les touristes étrangers

Mais l’autre symbole d’un sanctuaire Inari-no-kami avec la statue en pierre d’un renard, c’est un torii laqué rouge-orangé.

Au grand sanctuaire Fushimi Inari de Kyoto, ce sont les mille torii marquant l’entrée qui le rendent très populaire auprès des touristes étrangers, parfois au grand étonnement des Japonais. C’est le sanctuaire-mère de tous les sanctuaires Inari du Japon. Il fut fondé à l’ère Nara, pendant la période Wadô (708-715). Le pavillon principal se trouve au pied du mont Inariyama, entièrement considéré comme un domaine divin. La superficie totale du sanctuaire est de 870 000 m2, soit la taille de 120 terrains de football. 2,7 millions de personnes y viennent chaque année pour y faire leur première prière de l’année, ce qui en fait le sanctuaire le plus fréquenté de la région du Kansai, et le 4e ou 5e plus fréquenté de tout le pays.

L’allée couverte des torii se divise en deux, avant de se rejoindre en une même allée d’accès au sanctuaire.

Les mille torii vus de côté.

Autre raison de sa popularité auprès des touristes, le fait qu’il se trouve juste à deux stations de la gare de Kyoto, et à cinq minutes à peine à pied de la station Inari. Vous sortez de la gare et c’est tout droit ! En outre, l’entrée est gratuite, alors que bien d’autres sites à Kyoto demandent un prix d’admission. Tout cela rend Inariyama le lieu idéal pour une promenade.

Le pavillon principal du sanctuaire Fushimi Inari.

L’allée d’accès au sanctuaire, près du sommet de Inariyama.

La couleur rouge-orangé des mille torii, dont le contraste avec le vert de la nature environnante est si saisissant, était à l’origine la couleur des divinités du taoïsme chinois, où il est réputé être un talisman puissant. Il est obtenu à partir de cinabre, c’est-à-dire de sulfure de mercure, et est depuis les temps anciens utilisé pour préserver le bois.

Les mille torii.

Bien qu’on les appelle les mille torii du sanctuaire Fushimi Inari, il paraîtrait qu’il y en a en fait plus de dix mille. Depuis l’ère d’Edo, les personnes qui ont eu leur vœu réalisé ont pour coutume d’offrir un nouveau torii au sanctuaire.

Le coût d’un torii consacré varie entre 175 000 et 1 320 000 yens. La date et le nom de la personne ou du groupe qui a financé chaque torii sont indiqués à l’arrière des montants.

La pierre « Omokaru ».

La pierre « Omokaru » (qui signifie « lourde-légère ») est une autre spécificité du sanctuaire Fushimi Inari : Soulevez la pierre en faisant un vœu, si vous vous sentez plus léger, votre vœu se réalisera, dit-on.

Deuxième torii et rômon du sanctuaire Fushimi Inari

(Photos : Nakano Haruo)


Le mont Inariyama est visible du fond de la salle principale.


Le sanctuaire Gokô-no-miya.


Le sanctuaire Kumatakasha est réputé propice aux affaires de la nuit et du jeu.


Le sommet de Inariyama.


Des torii de petite taille.


L’étang Kodama. Il porte chance à ceux qui recherchent une personne perdue de vue.


Vue de Kyoto en contrebas.


Le sanctuaire Ozentani.


Les offrandes au sanctuaire Ozentani.


Cascade de Kôbô.


Le pavillon de thé.

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