Les jeunes japonais préfèrent faire confiance à la télévision et aux journaux qu’à Internet

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Au Japon, les jeunes de 18 ans ont grandi à l’ère du numérique. Toutefois, ils semblent faire davantage confiance aux informations diffusées à la télévision et dans les journaux que sur Internet, notamment via les réseaux sociaux.

Selon un sondage de sensibilisation aux médias effectué par la Nippon Foundation, les Japonais de 18 ans s’informent principalement en regardant la télévision. Le petit écran est plébiscité par 82,1 % des répondants, largement devant les réseaux sociaux, qui représentent 47,1 %, les sites internet d’actualités, qui comptent pour 45,1 % et les sites internet de diffusion et de partage de vidéos, avec 36,4 %.

Si les jeunes japonais regardent toutefois moins la télévision ces dernières années, le tube cathodique continue tout de même d’être leur principale source d’information. Les journaux, les magazines et la radio, eux, représentent tous moins de 20 % des sources d’informations consultées.

Les Japonais de 18 ans ont également été invités à s’exprimer au sujet des médias auxquels ils font le plus confiance. Là encore, la télévision et les journaux, considérés comme extrêmement fiables, arrivent en tête dans les réponses les plus fréquemment données avec respectivement 26,2 % et 25,7 %. Les réseaux sociaux, les sites internet d’actualités et les sites internet de partage de vidéos, eux, ne semblent guère avoir la cote auprès des jeunes. Entre 5 à 10 % des répondants seulement disent s’en servir comme source d’informations « très fiables ».

Cela peut paraître contradictoire mais même si des médias traditionnels tels que la télévision et les journaux imprimés tendent à disparaître, laissant la part belle aux médias sociaux, ils sont néanmoins considérés comme plus fiables par leurs utilisateurs. (Voir notre article lié : La circulation des journaux au Japon en chute libre depuis 2000)

Lorsqu’on leur a demandé s'ils avaient déjà douté de la fiabilité des informations sur la toile, 84,1 % des répondants ont avoué s’être parfois posé des questions, et 56,6 % ont déclaré que des lois étaient nécessaires pour remédier aux fake news. Parmi les raisons évoquées, citons la possibilité pour des fausses informations de porter atteinte aux droits de la personne, de provoquer des perturbations sociales ou de répandre des propos diffamatoires.

(Photo de titre : Pixta)

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