Moins de 3 000 pas par jour pour presque un tiers des Japonais

Société Santé

Un fournisseur japonais d'applications de santé vient de rendre publiques des données sur le nombre de pas parcourus par ses utilisateurs ces derniers temps. Et comme chacun peut le deviner, les résultats sont très mauvais depuis le début de l’épidémie de Covid-19.

Le télétravail et les nombreux appels à la distanciation sociale ont littéralement vidé les rues au Japon.

Link & Communication, un fournisseur d'applications permettant un suivi de la santé de son utilisateur, a analysé l’évolution du nombre moyen de pas parcourus par environ 27 000 personnes ayant installé l’une de ses applications. Les analyses couvrent trois périodes : avant le début de l'épidémie (janvier), pendant une période d’appel à la réduction des activités extérieures (fin février à mars) et pendant une période allant jusqu’à la déclaration de l'état d'urgence (fin mars jusqu’au 11 avril).

Le constat est sans appel. En janvier, si 17,8 % des utilisateurs des applications faisaient moins de 3 000 pas par jour, ce pourcentage passe à 20,1 % pendant la deuxième période et continue d’augmenter pour atteindre 28,4 % pendant la troisième période. Plus alarmant encore, le nombre de pas parcourus chaque jour par les utilisateurs a lui aussi diminué au fur et à mesure des périodes. Tout ceci est une conséquence logique de l’appel à rester chez soi du gouvernement japonais, même s’il n’y a aucune obligation.

L'étude a également analysé l’évolution de l’Indice de masse grasse (IMG) des utilisateurs depuis le mois de février, par rapport au niveau de base avant la pandémie. Les résultats ont montré un net changement à partir de la fin du mois de mars. Même ceux qui marchaient plus de 9 000 pas par jour, et dont l’IMG diminuait jusqu'en mars, ont vu leur pourcentage de masse grasse augmenter petit à petit par la suite.

« De nombreuses études universitaires ont montré le lien entre la diminution de l'activité physique et les maladies chroniques telles que le diabète, les maladies cardiaques et les accidents vasculaires cérébraux, ainsi que la dépression et le cancer » rappelle le professeur agrégé Kondô Naoki de l’École supérieure de médecine de l'Université de Tokyo. Pour prévenir ce type de maladies, il souhaite un soutien à l'échelle de la société, pour aider à la création d’une nouvelle routine d’exercices physiques, cette fois-ci à la maison.

(Photo de titre : Pakutaso)

société santé sport coronavirus