L’état d’urgence déclaré dans certaines régions du Japon dont Tokyo et Osaka

Politique Catastrophe

Le mardi 7 avril, le Premier ministre Abe Shinzô a décrété l’état d’urgence dans 7 préfectures du pays, dont Tokyo et Osaka. Cette décision exceptionnelle sera effective pendant un mois. Toutefois, ce n’est pas une mesure de confinement total, comme c’est actuellement le cas dans de nombreux pays.

Le gouvernement japonais a déclaré l’état d’urgence dans sept préfectures du pays, à savoir Tokyo, Osaka, Kanagawa, Chiba, Saitama, Hyôgo et Fukuoka. Il durera jusqu'au 6 mai, date de la fin de la période des congés nationaux de la Golden Week.

Le Premier ministre a expliqué les objectifs de ce plan : restreindre au possible les contacts entre les personnes et maintenir solidement le système hospitalier afin qu'il puisse tenir efficacement face à la situation qui se détériore. La courbe de la propagation du Covid-19 dans l'Archipel est en effet en hausse depuis une quizaine de jours, et Tokyo a dépassé les 1 000 cas de contaminations le week-end dernier. « Si la propagation reste aussi active que maintenant, nous risquons de dépasser les 80 000 personnes infectées d’ici un mois », a-t-il précisé.

Cette mesure, qui n'a jamais été prise auparavant, ne correspond pas à un confinement total. Elle permettra néanmoins aux gouverneurs des préfectures concernées de pouvoir entre autres demander à ses habitants de rester chez eux et limiter leurs sorties, de fermer les commerces qu'ils souhaitent, annuler les événements et réquisitionner des terrains ou des établissements à des fins médicales.

Le Premier ministre a demandé à chacun de s’efforcer au possible de travailler chez soi, d’éviter les endroits étroits et bondés et toutes formes de rassemblements, même entre amis. « Si nous tenons face à cette période difficile et diminuons les contacts entre personnes de 70 à 80 %, la courbe de l’évolution du virus pourra baisser d’ici deux semaines. »

Aucune amende ne sera imposée aux contrevenants. Le gouvernement fait donc appel à la compréhension de la population, en particulier celle des jeunes, dont nombre d’entre eux semblent ne pas saisir la gravité de la situation. Des lieux tels que les salles de concerts, bars, karaokés ou boîtes de nuit sont à haut risque de contamination. Mais les courtes promenades pour se dégourdir les jambes ne posent pas de problème.

Le gouvernement a également annoncé un plan de soutien économique d’un montant de 108 000 milliards de yens (environ 915 milliards d’euros) afin de pallier au mieux les pertes financières que la pandémie provoque.

(Voir le dernier bilan du coronavirus au Japon)

[Copyright The Jiji Press, Ltd.]

politique Actu coronavirus