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Un évacué ukrainien sur quatre souhaiterait s’installer au Japon pour longtemps

International Société

Un sondage mené par la Nippon Foundation auprès des évacués ukrainiens au Japon a montré que nombre d’entre eux comptent s’y s’installer à moyen ou long terme. Pour quelles raisons ? Et sur quel sujet souhaitent-ils être aidés davantage ? Les répondants se confient.

Environ 25 % des Ukrainiens actuellement évacués au Japon disent « vouloir y rester aussi longtemps que possible », d’après une enquête menée par la Nippon Foundation. Et en prenant en compte le nombre de sondés qui « veulent rester au Japon le temps que la situation en Ukraine se stabilise », cela fait 65 % au total qui ont exprimé leur intention de s’installer dans le pays à moyen ou long terme.

Le sondage en ligne ciblait les évacués âgés de 18 ans ou plus bénéficiant d’une aide de la Nippon Foundation. Il a été conduit de fin novembre à début décembre, et 750 personnes y ont répondu. La Nippon Foundation avait aidé 1 608 des 2 179 réfugiés (au 9 décembre 2022) à payer leur voyage et leurs dépenses quotidiennes.

Durée désirée de séjour au Japon

Pourquoi avez-vous choisi le Japon ?

Il a également été demandé aux sondés de quel type de soutien ils souhaiteraient bénéficier, en dehors d’une aide financière directe et d’une somme allouée aux produits du quotidien. À 55,9 %, la réponse la plus communément donnée était « divertissement et tourisme ». Elle était ensuite suivie par « les opportunités de travail et de formation professionnelle » à 39,2 %, « se connecter avec les groupes de soutien locaux » à 36,7 %, et « se faire des amis Japonais » à 36,0 %.

De quels types de soutien avez-vous besoin ?

En ce qui concerne leurs sentiments et leurs circonstances personnelles au cours des deux dernières semaines, environ 70 % des évacués déclarent avoir « des troubles du sommeil » (si on réunit les répondants qui disent en avoir « presque tous les jours » « assez souvent » et « de temps en temps »). Environ 60 % du total déclare se sentir « assez seul », et le même nombre de répondants dit ne pas pouvoir se « concentrer sur quelque chose ».

Avez-vous eu l’un de ces sentiments au cours des deux dernières semaines ?

Parmi les réponses aux questions ouvertes, même si certaines d’entre elles exprimaient de la gratitude, il y en avait également de nombreuses autres qui faisaient état des problèmes auxquels les évacués devaient faire face, dont notamment à travers ce témoignage : « Je me suis inscrit à un programme d’apprentissage de la langue japonaise, et on m’a attribué une école loin de mes amis qui vivent au Japon. Je veux pouvoir déménager à Tokyo afin de pouvoir participer à des évènements, rencontrer des amis, et trouver un travail ». Une autre personne pointe du doigt qu’il n’y a pas beaucoup d’évènements pour échanger avec d’autres Ukrainiens évacués dans la région où elle habite.

(Photo de titre : Pixta)

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