Union homosexuelle au Japon : un partenariat désormais étendu à plus de 90 % de la population
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Selon une enquête menée conjointement par la municipalité de l’arrondissement de Shibuya et l’association Niji Bridge (NPO Niji-iro daibâshitei), en date de la fin mai 2025, le partenariat civil est désormais instauré dans 530 municipalités, avec un taux de couverture de la population japonaise de 92,5 %, soit 7,4 points de plus que l’année dernière.
En cumulé, 9 836 certificats de partenariat ont été délivrés (nombre d’unions homologuées aux registres municipaux en date du 31 mai 2025).
Le certificat de partenariat civil est un système permettant aux couples de même sexe qui vivent ensemble et qui en font la demande, d’être reconnus comme ayant une « relation équivalente au mariage ». Grâce à l’attestation délivrée, les conjoints sont reconnus comme foyer, ils peuvent bénéficier du même traitement administratif que les familles standards et briguer par exemple un logement social.
Ce mouvement a connu une progression importante lorsque Tokyo, avec ses 14 millions d’habitants, a établi ce régime matrimonial en avril 2022.
Selon l’enquête, ce système couvre entièrement 33 des 47 préfectures japonaises, avec les villes de Sendai, Fukushima et Matsuyama qui l’ont désormais introduit. Toutes les grandes municipalités du pays sont maintenant concernées.
Le mariage entre personnes de même sexe n’est pas reconnu à l’échelle nationale au Japon et le système de partenariat est une mesure « palliative » proposée par les autorités locales pour compenser les manques à gagner.
En 2019, des couples de même sexe ont intenté des actions en justice dans 5 circonscriptions, en plaidant que la Constitution garantit « la liberté de se marier » et « l’égalité devant la loi ». L’année dernière et cette année, cinq hautes cours ont successivement jugé que le système juridique actuel, qui ne reconnaît pas les mariages entre personnes de même sexe, était inconstitutionnel.
Sources utilisées dans les graphiques
- Enquête de la municipalité de l’arrondissement de Shibuya et l’association Niji Bridge (en japonais)
(Photo : des avocats brandissent des pancartes où il est notamment écrit « Décision inconstitutionnelle », devant le tribunal du district de Nagoya le 7 mars 2025. Jiji)

