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« Chisoku anbun » : savoir se satisfaire de ce que l’on a

Le japonais

L’expression japonaise chisoku anbun invite à trouver la paix intérieure. Se satisfaire de la vie telle qu’elle est, plutôt que d’être avide de tout. Le mangaka Mokutan Angelo nous illustre cette expression avec une histoire.

L’expression chisoku anbun se compose de deux parties : chisoku (知足, apprécier le fait d’avoir des choses en quantité suffisante) et anbun (安分, se satisfaire de sa situation). L’idée générale est que quelqu’un qui accepte sa situation telle qu’elle est aura le cœur en paix au quotidien. Cette expression fait partie de ce que l’on appelle les yoji jukugo, des expressions japonaises en quatre idéogrammes (voir notre article lié).

Gourmandise, cupidité, gloire, luxure... l’envie ne connaît aucune limite. Lorsque nous voulons quelque chose, nous perdons tout contrôle. À peine un désir est-il satisfait qu’il laisse place à un autre. Nombreux sont ceux qui ne sont jamais comblés et qui sont sans cesse pris d’une sensation de manque, quelles que soient les richesses qu’ils accumulent.

Un arbre qui pousse à l’état sauvage est disgracieux et souvent en mauvaise santé. Tandis que s’il est taillé par des mains d’expert, il sera plus beau et plus sain. Il en va de même pour les envies chez les êtres humains. Contrôler nos désirs nous permet de vivre une vie plus paisible qui nous satisfera davantage.

Les personnages

Noriko : une jeune collégienne, ingrate
Kôji : son père

Sur une route en bord de mer…
Sur une route en bord de mer…

« Quel temps idéal pour une promenade le long de la côte. Une route de rêve en ligne droite qui s’étend à perte de vue... »
« Quel temps idéal pour une promenade le long de la côte. Une route de rêve en ligne droite qui s’étend à perte de vue... »

« Ouais, ben moi, je préfèrerais me balader dans un quartier chic… »
« Ouais, ben moi, je préfèrerais me balader dans un quartier chic… »

«Porter des vêtements chics tous les jours, habiter dans une grande maison, avoir une Mercedes… ça, c’est une vie qui serait parfaite pour quelqu’un comme moi… »
«Porter des vêtements chics tous les jours, habiter dans une grande maison, avoir une Mercedes… ça, c’est une vie qui serait parfaite pour quelqu’un comme moi… »

« Ce qui me fait penser…Papa, ta voiture, c’est vraiment un tas de ferraille ! Tu pourrais en acheter une autre et qui roule plus vite que ça ! »
« Ce qui me fait penser…Papa, ta voiture, c’est vraiment un tas de ferraille ! Tu pourrais en acheter une autre et qui roule plus vite que ça ! »

« Ah, tu aimes la vitesse ? OK, tu l’auras voulu, accroche-toi ! »
« Ah, tu aimes la vitesse ? OK, tu l’auras voulu, accroche-toi ! »

« Waouh, papa, je ne t’ai jamais vu rouler aussi vite ! » « Pas encore assez rapide pour toi, hein ? Attends un peu ! »
« Waouh, papa, je ne t’ai jamais vu rouler aussi vite ! »
« Pas encore assez rapide pour toi, hein ? Attends un peu ! »

« Tu vas trop vite, papa ! Tu me fais peur ! »
« Papa tu vas trop vite ! Tu me fais peur ! »

« Ah voilà, ça, ça s’appelle rouler ! »
« Ah voilà, ça, ça s’appelle rouler ! »

« Papa, je suis trop jeune pour mouriiiiiiir ! »
« Papa, je suis trop jeune pour mouriiiiiiir ! »

« Et encore plus vite ! »
« Et encore plus vite ! »

« Papa, arrêêêêêêêête !!! »
« Papa, arrêêêêêêêête !!! »

« OK, shhhhhhh…»
« OK... »   Shhhhhhh…

« Ouf… tu veux me tuer ou quoi ? »
« Ouf… tu veux me tuer ou quoi ? »

« Plus tu diras plus, plus tu voudras plus. Et il te faudra toujours plus. Contente-toi de ce que tu as. Avec la voiture, on peut freiner pour l’empêcher de déraper, mais on ne peut pas faire ça avec nos envies ».
« Plus tu diras plus, plus tu voudras plus. Et il te faudra toujours plus. Contente-toi de ce que tu as. Avec la voiture, on peut freiner pour l’empêcher de déraper, mais on ne peut pas faire ça avec nos envies ».

« Humm, merci pour la leçon d’aujourd’hui…»
« Humm, merci pour la leçon d’aujourd’hui…»

L’estomac de Noriko se met à gargouiller…
L’estomac de Noriko se met à gargouiller…

« J’ai faim. On peut s’arrêter dans un restaurant ? Mais pas dans un truc familial. Je veux aller dans un endroit qui a de la classe, genre un restaurant français. »
« J’ai faim. On peut s’arrêter dans un restaurant ? Mais pas dans un truc familial. Je veux aller dans un endroit qui a de la classe, genre un restaurant français. »

« OK ! Plein gaz, c’est parti ! »
« OK ! Plein gaz, c’est parti ! »

« Noooon, arrête ! N’importe où, ça ira ! »
« Noooon, arrête ! N’importe où, ça ira ! »

FIN

(Scénario et illustrations de Mokutan Angelo)

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