
Mako-chan, le chat tokyoïte qui fait gagner gros au loto
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On gagne gros chez Mako-chan !
La loterie japonaise (takarakuji) permet d’acheter du rêve pour quelques centaines de yens. C’est un plaisir familier pour les Japonais. Il existe environ 8 000 points de vente de tickets de loterie dans le pays, mais l’un des plus connus, celui où on peut gagner gros, c’est la boutique Yoshida, dans l’arrondissement d’Edogawa, à Tokyo.
L’enseigne du point de vente où travaille Mako-chan.
S’affairent dans la petite boutique le propriétaire Yoshida Seiichi, son frère cadet, Toshiaki, et puis la « vendeuse » Mako-chan (« chan » est un suffixe affectif donné aux enfants ou aux animaux par exemple).
Cette petite féline est considérée comme une véritable maneki-neko.
Les maneki-neko, tout le monde en a déjà vu à la devanture des commerces nippons. Ces statuettes de chat invitent les potentiels clients en levant la patte, attirant la fortune par la même occasion. Les maneki-neko sont le plus souvent en céramique, mais dans cette boutique, c’est une vraie de vrai qui fait gagner à la loterie.
D’après Seiichi, Mako-chan est née dans le quartier il y a une dizaine d’années. Sa mère a eu un coup de foudre au premier regard, et l’a ramenée à la maison. Elle a appelé cette petite bête « Mako », qui était le nom de leur chatte quand il était petit, et elle l’a choyée comme si c’était sa propre fille.
« La chatte a fini par élire résidence dans la boutique, et cette année là, un client de la boutique a gagné gros à la méga-loterie de fin d’année », raconte Toshiaki.
Le propriétaire, Seiichi (a droite) et son frère cadet, Toshiaki
44 millions d’euros depuis 2011
Le bruit a commence à courir qu’en caressant Mako-chan, on gagnait gros au loto, que c’était une maneki-neko bien vivante. Les gens ont alors commencé à venir de tout le Japon.
Mako-chan, au poil tout blanc et soyeux, a un petit crochet au bout de sa queue. En Europe, il est dit que les chats ayant cette particularité sont des porte-bonheur, et ramènent la fortune vers eux.
La queue en crochet chez un chat est considérée un porte-bonheur en Europe. C’est justement le cas de notre Mako-chan.
Les clients achetent des tickets de loterie et caressent Mako-chan dans l’espoir que la chance puisse leur sourire. Si cela marche, les gens viennent la remercier et lui apportent ses friandises préférées.
Depuis 2011 et l’arrivée de Mako-chan, les tickets vendus chez les Yoshidas ont rapporté à la loterie une somme totale 44 millions d’euros (à la date d’avril 2024).
La coqueluche du quartier
Bien qu’elle rende de nombreuses personnes heureuses, Mako-chan avait vécu un moment bien difficile en 2019. La mère de Seiichi, grâce à qui Mako-chan fait partie de la famille, s’était éteinte à 87 ans.
« Elle l’a cherchée dans toute la maison, en miaulant fort, et elle était tellement triste. Même maintenant, ça se voit qu’elle a toujours de la peine. Avec mon frère, on n’arrive pas à remplacer notre mère », raconte Seiichi.
Mako-chan caline la photo de sa propriétaire décédée.
À l’ouverture de la boutique, les gens du voisinage viennent quotidiennement dire bonjour à Mako-chan et lui demander si elle va bien.
« C’était la même chose quand notre mère était en vie. Les gens venaient aussi prendre de ses nouvelles », raconte Toshiaki.
« Oui, oui ! C’est comme si Mako-chan avait pris la place de maman », renchérit Seiichi.
Mako-chan continue à amener le bonheur à la boutique, sous le regard protecteur de sa propriétaire au paradis.
Profile
Nom : Mako
Âge : 13 ans (2024)
Sexe : Femelle
Travail principal : attirer les clients dans le kiosque à loterie
Lieu de travail : Kiosque Yoshida Shôten
Adresse : 1-8-11 Higashi-Komatsugawa, Edogawa-ku, Tokyo
http://www.takara-kuji.com
(Photo de titre : Yamagauchi Noriko)