Marcher sur le feu pour faire disparaître la pandémie : le festival Hiwatari du mont Takao

Événement Tradition

TOKYO (Reuters) - Le 14 mars s’est tenu l’impressionnant festival Hiwatari (littéralement « la traversée du feu »), où des fidèles japonais ont prié pour leur santé et celle de leurs proches en marchant pieds nus sur des charbons ardents avec des moines bouddhistes, au pied du mont Takao.

Les moines bouddhistes attisent les flammes d’un feu de joie lors du festival Hiwatari (au mont Takao le 14 mars 2021. REUTERS/Kim Kyung-Hoon)
Les moines bouddhistes attisent les flammes d’un feu de joie lors du festival Hiwatari. (Au mont Takao, le 14 mars 2021. REUTERS/Kim Kyung-Hoon)

Une femme marche sur le sol fumant du festival. (REUTERS/Kim Kyung-Hoon)
Une femme marche sur le sol fumant du festival. (REUTERS/Kim Kyung-Hoon)

L’événement de cette année a été un peu plus ardu que d’habitude à cause de la pandémie, car les participants ont dû porter un masque et respecter la distanciation sociale. Le festival était également limité à 1 000 participants uniquement. L’année dernière, il a avait été purement et simplement annulé.

« Mettre votre corps à l’épreuve des flammes vous permet de nettoyer votre âme et de transmettre vos vœux à Bouddha. » déclare Kamimura Kôshô, un moine bouddhiste du temple Yakuô-in du mont Takao. « Historiquement, le mont Takao est un endroit de prière important pour lutter contre les épidémies. Il me semblait donc que le festival devait se tenir cette année, en prenant bien évidemment certaines précautions. »

Le festival Hiwatari existe environ depuis 50 ans au mont Takao.

Un religieux marche sur le feu durant le festival Hiwatari. (REUTERS/Kim Kyung-Hoon)
Un religieux marche sur les braises. (REUTERS/Kim Kyung-Hoon)

Le moine enflamme du bois et des feuilles de cyprès japonais (sugi), créant un impressionnant feu de joie. Il arrose ensuite les flammes avec de l’eau, puis il récupère les braises et les dispose en deux bandes sur lesquelles les participants marchent pieds nus en chantant.

Les fidèles suivent le moine, portant des masques pour se protéger du coronavirus. Certains religieux portent de petits enfants par-dessus les braises pendant qu’une épaisse fumée noire s’élève en tourbillonnant dans les airs.

Un moine bouddhiste vêtu d’un masque de protection porte un enfant pendant la marche sur le feu du festival(le 14 mars 2021 au mont Takao. REUTERS/Kim Kyung-Hoon)
Un moine bouddhiste vêtu d’un masque de protection porte un enfant pendant qu’il marche sur le feu. (REUTERS/Kim Kyung-Hoon)

« Les infections au Covid-19 se répandent partout du monde. Je prie donc pour éradiquer ce fléau au plus vite », explique une participante tandis que les moines bouddhistes chantent en arrière-plan. »

« Le festival Hiwatari se tient en extérieur, et le nombre de participants est restreint. Les Jeux olympiques, quant à eux, se tiendront en intérieur. J’espère que le nombre de spectateurs autorisé sera diminué de moitié... »

Des visiteurs portant des masques protecteurs observent le festival Hiwatari au mont Takao (REUTERS/Kim Kyung-Hoon)
Les visiteurs observant l’impressionnant festival (REUTERS/Kim Kyung-Hoon)

(Reportage de Kim Kyung-Hoon, édité par Tom Hogue. Traduit de l’anglais par Nippon.com)

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