Musk « très confiant » sur une mise en orbite de Starship cette année

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Elon Musk s
(Photo d’archives/REUTERS/Callaghan O’Hare)

par Steve Gorman

LOS ANGELES (Reuters) - Elon Musk s’est dit jeudi “très confiant” sur le fait que son nouveau vaisseau SpaceX, appelé Starship et conçu pour des voyages vers la Lune et Mars, puisse atteindre l’orbite terrestre cette année malgré les nombreux obstacles techniques et réglementaires.

“À l’heure actuelle, je suis très confiant quant à notre capacité à nous mettre en orbite (avec le Starship) cette année”, a déclaré le fondateur et PDG de SpaceX devant une foule de médias et de supporteurs réunis sur la base spatiale “Starbase” à Boca Chica, au Texas.

Cette présentation très attendue s’est déroulée neuf mois après le premier succès du lancement et de l’atterrissage d’un prototype de fusée Starship lors d’un vol d’essai. Les précédentes quatre tentatives d’atterrissage s’étaient soldées par des explosions.

Elon Musk a reconnu les difficultés rencontrées par SpaceX dans le développement des moteurs “Raptor 2” pour sa fusée Super Heavy, un booster de lancement réutilisable de nouvelle génération, conçu pour transporter le vaisseau spatial Starship en orbite.

Malgré des problèmes de fusion à l’intérieur des chambres de propulsion des moteurs en raison de la chaleur intense, Elon Musk a déclaré : “Nous sommes très près de résoudre ce problème”.

Il s’attend à ce que la production passe à sept ou huit moteurs par semaine d’ici le mois prochain et à ce qu’un nouveau vaisseau spatial et un propulseur soient produits chaque mois d’ici la fin de l’année.

Un tel délai constituerait un exploit ambitieux pour la combinaison du booster Super Heavy et de la fusée Starship, qui prendra la suite du lanceur actuel de l’entreprise, le Falcon 9, même pour un vol d’essai orbital sans équipage.

Évaluation environnementale

Mais l’avenir même du centre de production et d’essais en vol de Boca Chica, situé près de la pointe sud-est de la côte du Golfe du Mexique, est désormais en jeu dans le cadre d’une évaluation environnementale du site, menée par la Federal Aviation Administration.

La FAA devrait décider dans les semaines à venir si un projet d’extension du site a un impact environnemental significatif sur la zone - y compris sur une réserve naturelle adjacente - et doit donc faire l’objet d’une étude beaucoup plus approfondie avant que l’extension des activités de Boca Chica ne soit autorisée.

Ces études d’impact sur l’environnement (EIE) peuvent prendre des années et font souvent l’objet de litiges.

Interrogé sur ce qu’il savait de l’état d’avancement de l’examen de la FAA, Musk a répondu : “nous n’avons pas une tonne d’informations sur l’état d’avancement des choses avec la FAA ”. Mais il a ajouté : “nous avons obtenu une indication approximative qu’il pourrait y avoir une approbation en mars. Mais c’est tout ce que nous savons.”

Même dans le pire des cas, si une EIE complète était nécessaire ou si les querelles juridiques sur la question menaçaient de s’éterniser, Elon Musk a déclaré que SpaceX avait un plan de repli.

La société transférerait l’ensemble de son programme Starship au Kennedy Space Center de Cap Canaveral, en Floride, où SpaceX a déjà reçu l’approbation environnementale dont elle a besoin, a déclaré Elon Musk.

Un tel déménagement entraînerait un retard de six à huit mois, a-t-il ajouté.

Malgré cela, SpaceX vise toujours le lancement, en 2023, de la première mission lunaire privée au monde. L’entrepreneur japonais Maezawa Yûsaku et une douzaine d’artistes monteront à bord d’un vaisseau spatial pour faire le tour de la Lune et revenir sur Terre.

(Version française Kate Entringer, édité par Blandine Hénault)

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