Tirer sa bonne fortune de l’année avec un code QR : certains sanctuaires du Japon adaptent leurs rituels à la situation sanitaire

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À l’approche de la fin de l’année, les visiteurs sont attendus en grand nombre dans les sanctuaires du Japon, notamment lors de la veille du Nouvel An et la première visite de l’année (hatsumôde). Certains modifient alors leurs dispositions habituelles pour minimiser au possible les risques d’infection au Covid-19, notamment concernant des éléments rituels touchés par plusieurs personnes.

Par exemple, au sanctuaire Hakozaki-gû de Fukuoka, les louches à long manche en bois (hishaku) dont on se sert à l’entrée comme coutume de purification, ont été enlevées (voir notre article : Visite guidée d’un sanctuaire shintô [4] : Temizuya)

Les louches rituelles hishaku ne sont plus utilisées (au sanctuaire Hakozaki-gû de Fukuoka).
Les louches rituelles hishaku ne sont plus utilisées (au sanctuaire Hakozaki-gû de Fukuoka).

Le sanctuaire Ikuta de la ville de Kobe, a quant à lui introduit un nouveau système de omikuji, ces petits papiers que l’on tire au hasard et qui décident de la chance de la nouvelle année (voir notre article lié). Désormais, au lieu de tirer une baguette numérotée et recevoir son papier, les visiteurs devront scanner un code QR avec leur smartphone et montrer le chiffre affiché au personnel du sanctuaire pour obtenir leur précieux message de bonne fortune.

Le code QR remplace la baguette numérotée pour tirer son papier omikuji (au sanctuaire Ikuta de Kobe)
Le code QR remplace la baguette numérotée pour tirer son papier omikuji (au sanctuaire Ikuta de Kobe).

Au sanctuaire Yasaka de Kyoto, les cordes (suzunoo) utilisées pour frapper la cloche ont été remplacées depuis le mois de juin par un haut-parleur qui émet un son de cloche en passant sa main sur un capteur. Mais certains s’inquiètent que ce nouvel objet attire la curiosité et provoque des attroupements encore plus importants…

Les objets de bonne augure, que les visiteurs pourront recevoir spécialement avant la nouvelle année. Ceci afin de réduire si possible les afflux de pélerins lors de la première visite de la nouvelle année.
Des objets de bonne augure, que les visiteurs pourront recevoir spécialement en avance s’ils se rendent au sanctuaire avant de rentrer en 2021. Ceci afin de réduire si possible les afflux de pélerins lors de la première visite de la nouvelle année (hatsumôde).

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